Ouvrons un nouveau chapitre de Sous Couverture en compagnie de Andréa Bescond et Noëlle Michel. Au menu du jour : la nature, La petite maison dans la prairie, saviez-vous que le Christ était né en Flandre ?
Andréa Bescond pour “Une simple histoire de famille", Ed. Albin Michel, 2023
Depuis son film choc "Les Chatouilles", adapté de son seul-en-scène "Les Chatouilles ou la Danse de la Colère" (Molière 2016), réalisé avec son compagnon d’alors Eric Métayer, Andréa Bescond est devenue une figure forte de la protection de l’enfance. Ce qu’elle raconte, c’est sa propre histoire, puisqu’elle a été abusée à 9 ans par un ami de ses parents. Andréa Bescond a fait le choix d’agir sur la prévention via sa création artistique. Elle vient de sortir son premier livre, "Une simple histoire de famille" aux éditions Albin Michel. Une ode à la vérité qui déverrouille les secrets de famille. Elle essaie de comprendre à travers ses personnages comment répondre à la violence transmise de génération en génération.
Noëlle Michel pour "Demain les ombres", Ed. Le bruit du monde, 2023
Noëlle Michel vient présenter son roman "Demain les Ombres", publié aux éditions Le Bruit du Monde. Habilement construit avec des allers-retours dans le temps, comme un grand puzzle qui se met en place au fil du récit, l’autrice nous fait vivre une histoire palpitante, prenante, truffée de questionnements éthiques sur notre rapport à la nature, à l’autre, à la vie.
La chronique de Michel Dufranne : "Dans les murmures de la forêt ravie" de Philippe Alauzet, Ed. Rouergue Noir, 2023
Agnès n’a jamais quitté la ferme de Jean, son père. Après que sa mère a disparu, alors qu’elle était adolescente, elle a peu à peu pris sa place. Mais de la forêt vient une bête qu’on croyait disparue, qui décime les troupeaux. Jean n’est pas de ces hommes qui se résignent. Il prend un fusil et suivi de son chien, Pentecôte, passe l’orée du bois, les limites du monde.
Avec ce premier roman d’une puissante poésie, Philippe Alauzet nous fait entrer dans un conte noir, l’histoire de la libération d’une enfant blessée, dans un monde clos sur ses silences et ses secrets, où les fantômes rendent l’amour impossible.
La chronique d’Odile Vanhellemont : "L’ours" d’Andrew Krivak, Ed. J’ai Lu, 2022
Ce roman, c’est l’histoire des deux derniers humains sur Terre : un père et sa fille. Autour d’eux, l’immensité de la nature, les arbres centenaires, le vent qui siffle entre les cimes, les animaux qui vadrouillent, et surtout, l’Ours. L’ours qu’elle n’a vu qu’une fois mais qui semble veiller sur les bois, telle une figure mythique, mystique, un ange gardien. Son père lui raconte qu’il fut un temps où chaque être vivant parlait aux Hommes. Mais un jour, ils ont cessé d’écouter.
Au fil des années, le père enseigne à sa fille tout ce qu’il sait. Il lui transmet ses techniques de survie, les histoires entendues sur les Hommes qui peuplaient autrefois les terres, les souvenirs de sa compagne qui repose au sommet de la montagne. Il lui apprend à calmer ses ardeurs d’enfant pour écouter chaque bruissement de feuille, chaque mouvement des constellations. Il lui apprend à ne faire qu’un avec la forêt.
La chronique de Gorian Delpâture : "Contes de Minuit" d’Emile Verhaeren, Ed. Espace Nord, 2022
Saviez-vous que le Christ était né en Flandre ? Que les églises et les théâtres s’animent après le départ des spectateurs et des fidèles ? Que l’on peut pêcher son âme dans l’Escaut ? Un tableau dévorateur, des statues qui semblent prendre vie, une sarabande de spectres, des coïncidences troublantes, des visions hallucinées, des morts aussi tragiques qu’énigmatiques : dans les nouvelles de Verhaeren, les paysages flamands se nimbent d’une aura de mystère et les cités espagnoles fourmillent de drames qui suscitent l’angoisse.
À l’exception des trois Contes de minuit, ces nouvelles n’avaient pas été rassemblées en volume du vivant de l’auteur ; cette édition permet de remettre en circulation plusieurs textes qui avaient été oubliés depuis plus d’un siècle.
La chronique surprise : Maxime Chattam, avec “La petite maison dans la prairie”, de Laura Ingalls Wilder, éd. Flammarion Junior, 1935
La série “La petite maison dans la prairie” constitue les souvenirs authentiques de Laura, tels qu’elle les a racontés bien des années plus tard. Ces souvenirs décrivent la vie de pionnier de la famille Ingalls dans la Jeune Amérique de la période 1870-1890.
La famille Ingalls quitte le Wisconsin en vue de s’installer dans l’Ouest américain, là où les colons sont peu nombreux et le gibier foisonnant.
Le père, Charles, emmène avec lui sa femme Caroline et ses trois filles, Marie, Laura et Carrie, en chariot bâché. Après avoir traversé une rivière en crue, la famille s’installe sur une vaste plaine du Kansas, en plein milieu d’un territoire indien.
Charles bâtit une maison en bois, seul puis à l’aide de différents colons venus s’installer à proximité : M. Edwards et M. et Mme Scott.
La chronique de fin de Thierry Bellefroid, "Madones et putains" Nine Antico – Ed. Aire libre, 2023
À travers trois nouvelles, inspirées de destins véridiques, Nine Antico brosse un instantané de la condition des femmes dans l’Italie du XXe siècle.
Il y a d’abord Agata, envoyée par son père dans un sanatorium pour échapper au scandale public déclenché par l’assassinat de sa mère par son amant. Puis Lucia, tondue et écartée de la vie sociale à l’issue de la Seconde Guerre mondiale pour avoir couché avec un soldat allemand. Et enfin Rosalia, placée sous protection de témoins après avoir livré le nom de plusieurs mafieux de son village…
Ces trois jeunes femmes, portant toutes des noms de saintes, seront sacrifiées sur l’hôtel des valeurs sociétales malgré leur détermination, leur courage ou leur innocence…