Lou K, un groupe de rock basé à Bruxelles, vient de sortir son premier single : "Les chiens"! Rencontre avec Lucie Lefauconnier, la fondatrice du groupe, avec qui nous avons discuté par écrans interposés.
Si le groupe Lou K existe tel qu’il est aujourd’hui, c’est un peu grâce aux Secrètes Sessions organisées par le festival Francofaune en octobre 2020 explique Lucie Lefauconnier : "J’écris des chansons en français depuis l’enfance et ce projet me permet de les montrer. J’ai travaillé en solo puis avec différents musicien.nes avant de rencontrer Thècle Joussaud (violoncelle), Alice Vande Voorde (basse) et Leslie Gutierrez (batterie) qui complètent le groupe aujourd’hui. Nous nous sommes rencontrées aux Secrètes sessions de Francofaune en octobre 2020, un évènement qui permet à des musiciens qui ne se connaissent pas de créer des morceaux ensemble sur deux jours puis de faire un concert." L’alchimie est telle entre les quatre musiciennes qu’elles décident de continuer à créer et composer de la musique ensemble. Un an plus tard, Lou K sort son premier single qu’on a le plaisir de vous faire découvrir.
Lutter contre l’invisibilisation des femmes dans la musique
"Parfois il est plus compliqué de laisser exprimer sa créativité quand on est dans un groupe majoritairement composé d’hommes ; et même quand il y a majoritairement des femmes, c’est quand même compliqué car il va souvent y avoir un homme qui va prendre le lead" expliquaient Lucie et Leslie à l’époque de leur rencontre dans un reportage de BX1 sur les Secrètes sessions (à voir ci-dessous).
Des femmes dans l’industrie musicale, il y en, c’est juste qu’elles sont invisibilisées explique Lucie Lefauconnier. Lou K travaille d’ailleurs avec une manageuse et une ingénieure du son : "L’industrie n’est pas si " masculine ", c’est une idée reçue. Il y a pratiquement autant de musiciennes femmes, que d’hommes mais les institutions, les festivals, les tremplins sont souvent gérés par des hommes qui ne voient pas où est le problème. Le regard que la société porte sur la musique composée par des femmes est biaisé par l’invisibilisation des grandes compositrices de l’histoire." Sur le dos de la guitare de Lucie on peut d’ailleurs lire "More woman on stage", une revendication lancée par Lola Frichet du groupe de métal français Pogo Car Crash Control.
'More woman on stage', c’est un coup de gueule pour cette visibilité, c’est aussi un appel à la sororité et ça fait du bien !
Le vécu des femmes inspire Lucie pour écrire ses textes : "Je chante des histoires qui peuvent être liées à des expériences de corps, d’agressions physiques ou morales… En tant que femmes, notre histoire de la violence est différente, notre rapport à la douleur est différent de celui des hommes, notre lutte est différente, cela va avoir des résonances dans mon écriture par exemple. Mais franchement que ma batteuse soit une femme ou non ça ne change pas sa manière de taper sur une batterie" conclu l’artiste.