Et si on rendait à Marseille ses lettres de noblesse ? Car elle n’a pas que bonne presse, cette ville, avec ses quartiers louches, sa violence et ses trafics en tout genre. François Mazure d'Un Monde à Part, globe-trotter et chroniqueur de Tendances Première nous invite à découvrir Marseille autrement, loin des foules estivales.
Cela faisait huit années que le journaliste n'avais plus mis les pieds à Marseille ce qui lui a permis de la redécouvrir. "Ce que j’aime surtout c’est l’énergie de cette belle ville et aller au marché aux poissons, anciennement quai des Belges ! Pour Un Monde à Part, on cherche des idées un peu originales et on a d’abord pensé que c’était un attrape-touriste. C’est tout l’inverse " raconte le journaliste qui poursuit : "J’ai rarement ressenti autant d’authenticité qu’au marché aux poissons de Marseille".
Mais un constat s'impose: les vrais pêcheurs marseillais sont de moins en moins nombreux. Avec leurs petits bateaux, ils partent la nuit à trois ou quatre heures du matin et reviennent au port déverser leurs cargaisons. Vendus directement, les poissons sont 'on ne peut faire plus frais' c’est pourquoi les restaurateurs et les chefs viennent se fournir ici. Sur ce marché, on peut y faire des rencontres telle Nana, 93 ans, vendeuse de poissons ou un pêcheur qui bavarde tout en nettoyant ses filets. Parfois ils ont derrière eux jusqu’à six générations liées à la pêche au sein d’une même famille.
C’est aussi un métier en crise car les gens font leurs achats au supermarché. Un petit conseil de Bernard Mazure : "En plus de faire de magnifiques photos, achetez leurs poissons, ils sont délicieux !"