Novak Djokovic rentre encore un peu plus dans l’histoire. Le Serbe s’est imposé face à Matteo Berrettini à Wimbledon pour remporter son vingtième Grand Chelem. Il égale ainsi les deux autres monuments du tennis mondial encore en activité : Roger Federer et Rafael Nadal. Le Djoker ne compte pas s’arrêter là. Il ambitionne de soulever le trophée de l’US Open prévu du 30 août au 13 septembre prochain. En cas de victoire, il pourrait ainsi réaliser l’exploit de gagner tous les Grand Chelem sur une même année civile. Une question dès lors se pose : Djokovic va-t-il le faire ?
La concurrence pas au niveau
Pour notre consultant, Philippe Dehaes, la question ne se pose pas. Pour lui, il n’y a aucun doute : "Djokovic sera le favori pour le prochain US Open et les autres Grand Chelem à venir". En revanche, il s’interroge sur la capacité des autres joueurs à battre le n°1 mondial. Cette question est selon lui plus pertinente. Dans le format actuel en 5 sets, le poulain de Goran Inavisevic reste le meilleur joueur du circuit, explique-t-il.
Notre consultant pointe du doigt la baisse de niveau de la "vieille génération". Roger Federer, à presque 40 ans, n’est plus capable de concurrencer Djokovic d’un point de vue physique. De son côté, Rafael Nadal devient lui aussi moins performant qu’auparavant. En ce qui concerne la nouvelle génération, notre spécialiste déclare qu’elle n’est pas encore prête : "Stéfanos Tsitsipás manque de maturité et Alexander Zverev manque de constance dans ses performances". Sans véritable challenger, le Djoker semble au-dessus de la mêlée tant d’un point de vue physique que mental. De bon augure pour le natif de Belgrade qui compte marquer l’histoire de son sport.
Un avis pas forcément partagé par Michel Bouhoulle. Même si Djokovic est le grand favori car il est dans la forme de sa vie et que tous les feux sont au vert, le Serbe devra se méfier de la nouvelle génération. Notre consultant ressort 3 noms capables d’embêter le n°1 mondial : Stéfanos Tsitsipás, Matteo Berrettini et Daniil Medvedev. Le dernier cité a la faveur de Michel Bouhoulle : "Medvedev, le n°2 mondial, possède toutes les qualités pour poser des problèmes au Djoker. Grand serveur et polyvalent, le jeune Russe pourrait créer la surprise sur sa surface de prédilection."
Gagner l’US Open ? Ça ne sera pas simple
Novak Djokovic, considéré comme le favori de l’US Open, n’aura pas pour autant la tâche facile. Le Grand Chelem New-Yorkais est le plus disputé. En effet, le tournoi américain compte 7 vainqueurs différents depuis 2009 et la fin de la suprématie de Roger Federer. A titre de comparaison, Djokovic a soulevé le trophée à cinq reprises lors des 7 dernières éditions de Wimbledon. Le Serbe domine également à l’Australian Open, il a été sacré 8 fois depuis 2011. Tandis que Rafael Nadal a empilé les Roland Garros lors de la décennie écoulée. L’US Open est donc le tournoi le plus imprévisible de la saison.
La raison ? Selon notre consultant, Philippe Dehaes, le type de surface constitue un facteur important. " Le dur reste la surface la plus répandue à l’échelle mondiale. Il permet plus d’adversité que le gazon ou la terre battue. Le dur peut donc créer quelques surprises. A contrario, le gazon reste difficile à dompter tandis que la terre est une surface typiquement européenne." Les joueurs possèdent donc moins de références sur ce genre de surface.
Un autre élément important concerne l’organisation du Grand Chelem. Les Etats-Unis connaissent une recrudescence de l’épidémie du Covid-19. Les joueurs devront suivre un protocole strict pour le bon déroulement du tournoi. Des mesures trop strictes pour le principal intéressé. De quoi perturber le n°1 mondial ? Rien n’affectera le natif de Belgrade selon notre consultant :" il y a zéro chance que Djokovic soit déstabilisé par le contexte, il n’a pas de défaillance ni physique ni mentale. Il est juste injouable."
La dernière inconnue pour sa préparation de l’US Open concerne sa participation aux Jeux olympiques de Tokyo. Le joueur a récemment déclaré qu’il n’avait pas encore pris de décision quant à sa participation aux JO. Pour l’instant, c’est du 50/50. Pour notre spécialiste, il y a peu de chance qu’il y participe car l’enjeu de remporter les quatre Grand Chelem est trop grand. Même si la décision revient au joueur, l’objectif de cette année c’est n’est pas les JO mais de "péter le record", conclut-il. Sur ce point, nos consultants ne tombent pas d’accord. Michel Bouhoulle ne voit pas pourquoi Djokovic ne se rendrait pas à Tokyo. "Il n’a pas besoin de faire l’impasse, il est dans la forme de sa vie. Les Jeux olympiques ça n’arrive qu’une fois tous les quatre ans et Djokovic veut tout rafler. Avec sa mentalité de gagnant, il n’y a pas de raison pour qu’il n’y aille pas."
En cas de victoire à l’US Open, Novak Djokovic égalerait le record de victoires en Grand Chelem en une année de Donald Budge (1938) et Rod Laver (1969). Par contre, il serait le seul joueur à remporter le Grand Chelem calendaire en maîtrisant les 3 surfaces : le dur, le gazon et la terre battue. Le Djoker pourrait donc rentrer encore un peu plus dans l’histoire du tennis.
