Les indices et témoignages recueillis au cours de l’enquête vont orienter les enquêteurs vers deux milieux différents : d’abord celui de la criminalité organisée, lié au banditisme, à la prostitution, au racket, au milieu du jeu et à divers trafics comme la drogue, les armes et la traite d’êtres humains.
Criminalité organisée ou extrémisme violent
Ensuite un milieu lié à l’extrémisme violent, intéressé à démontrer l’incapacité des forces de l’ordre à faire face à la violence, et par ce biais chercher à susciter dans la population un appel à plus de sécurité, c’est la piste de la "déstabilisation" qui a conduit par exemple en Italie à l’attentat de la gare de Bologne. De nombreux devoirs d’enquête concernant ces différents volets d’enquête ont été réalisés en Belgique et à l’étranger notamment en France, Italie, Espagne pour tenter de consolider ces différentes pistes.
Certaines ont mené vers des individus présentant un profil capable de mener des actions comme celles des attaques menées sur les Delhaize. Toutes ces personnes sont identifiées sans qu’on sache pour l’heure lesquelles sont considérés comme suspects pour des faits liés aux tueries.
D’anciens mercenaires proches du SAC
Se retrouvent notamment parmi ces suspects, d’anciens mercenaires français proches du SAC, une organisation politique issue du Gaullisme et qui recrutait dans les milieux criminels. Plusieurs de ces "barbouzes" ont effectué des séjours en Belgique, s’entraînant même au tir chez nous, dans la période des attaques. Ils sont connus pour des faits criminels graves dont des attaques de grandes surfaces. Parmi les noms connus, on trouve le chef de bande des Borains, Adriano Vittorio, qui avant de défrayer la chronique en Belgique, était impliqué dans le SAC Marseillais.
Des repérages sur des parkings de grandes surfaces
Ou d’anciens militants du WNP, une organisation belge regroupant de jeunes militants incités à commettre des actes illégaux en croyant servir l’Etat et la lutte contre le communisme ; certains affirmant même avoir été utilisés pour effectuer des repérages sur les parkings de grandes surfaces en Région bruxelloise.
Jusqu’ici, rien ne permet d’affirmer que ces différentes pistes ont été nourries par de nouveaux éléments d’enquête et permettront d’aboutir à des inculpations. Depuis la reprise en main de la communication par le parquet fédéral, le "no comment" est devenu la règle. "Circulez, rien à voir" donc, ce qui ne veut pas dire qu’il ne reste plus rien à découvrir.