Elle a débarqué sans crier gare l'été dernier aux championnats d'Europe à Munich. Nouvelle venue au sein de la délégation belge, l'athlète originaire de Sambreville (et affiliée à l'Excelsior de Bruxelles) avait frappé fort à l'occasion de son premier grand championnat chez les senior.e.s.
Victoire en série du 100 mètres, deux demi-finales (100 et 200) et finale avec le relais 4X100 mètres. Une entrée en matière fracassante pour celle qui n'avait alors encore que 20 ans.
Cet hiver, Delphine Nkansa a d'ores et déjà confirmé son nouveau statut en signant le 2e meilleur chrono belge de l'histoire sur 60 mètres (7.24 en France il y a 8 jours et 7.22 puis 7.21 hier à l'IFAM de Gand), derrière Kim Gevaert.
D'ores et déjà qualifiée pour les championnats d'Europe d'Istanbul début mars (à suivre sur la RTBF), cette étudiante en droit installée à Paris ambitionne également les championnats d'Europe espoirs cet été et les mondiaux toutes catégories de Budapest (à suivre également sur la RTBF).
Delphine, c'est une athlète au parcours atypique. Une naissance en Belgique en région namuroise, une scolarité au Portugal où la famille s'est installée quand elle n'avait que 3 ans et une vie à Paris pour y suivre des études de droit. Une citoyenne du monde au sourire permanent.
"J'adore vraiment ce que je fais. Je n'ai jamais besoin de me forcer pour un entraînement. Mes coaches doivent d'ailleurs souvent me focaliser et me forcer à me reposer. Sans ça, je serais en activité en permanence. J'ai toujours envie d'être sur la piste et de m'améliorer."
Une ascension fulgurante pour une athlète qui n'est professionnelle que depuis quelques mois et qui a longtemps échappé aux radars de la détection de l'athlétisme belge. Aujourd'hui, Delphine s'est structurée pour tenter de vivre son rêve. Disputer les jeux olympiques de Paris. Des jeux à domicile pour la plus belge des athlètes parisiennes.