Déni de grossesse : découvrez les histoires de ces femmes qui ont eu un 'bébé-surprise'

Ce sont des histoires de maternité au symptôme grave que met en lumière ce documentaire : le déni de grossesse, et avec lui, une fin tantôt heureuse, tantôt tragique. Trois femmes racontent courageusement leur histoire : Laëtitia, Lise et Alizée. Toutes ont souffert "de ce voile opaque sur la réalité", et c’est à leurs corps défendant qu’elles sont devenues mères.

Le déni de grossesse reste une énigme pour les femmes comme pour les médecins. Une vie s’est développée sans que rien n’ait permis de la voir, de la sentir ou même seulement de l’imaginer. Souvent, le déni est le reflet d’un traumatisme passé qu’on n’a pas pu exprimer. En France, un bébé naît toutes les six heures suite à un déni de grossesse. Chez nous, Le Soir rapporte qu’il est une réalité vécue par 400 à 500 femmes chaque année sur une moyenne de 120.000 naissances.

Les femmes subissent dans notre société moderne une pression morale autour de la maternité. Nous devons maîtriser notre désir d’enfant grâce à l’avortement et à la contraception. Mais cette idée d’une maternité idéale n’est qu’une illusion.

Si l’histoire de Lise et Alizée s’est bien terminée, celle de Laetitia a viré au drame. La maman de deux enfants a connu un déni lors d’une troisième grossesse et a commis un néonaticide, c’est-à-dire qu’elle a tué son bébé dans les 24 heures qui ont suivi sa naissance, ce qui est à distinguer, en psychiatrie, de l’infanticide, dans le sens où il n’y a, dans le cas du néonaticide, pas de volonté de faire du mal à son bébé. Un meurtre spécifique et non reconnu dans le Code pénal. Ce genre d’histoire suscite souvent effroi et incompréhension. Alors cette mère témoigne et, ce faisant, espère que d’autres femmes qui se retrouveront dans cette situation ne seront pas seules et éviteront de commettre l’irréparable. Dans ce cas dramatique comme dans tous les autres cas, l’importance d’une tierce personne pour mettre des mots sur la réalité de l’accouchement et de la naissance qui se produisent est primordiale pour la femme.

Le documentaire est encore éclairant en nous donnant le point de vue d’un père. Marion Vaqué-Marti, la réalisatrice, a rencontré Gaëlle et Laurent, un couple dont la femme a aussi vécu un déni de grossesse tout comme l’homme qui n’a jamais rien vu.

Déni de grossesse, à mon corps défendant, c’est ce lundi 30 janvier à 23h50 sur La Trois, et en replay sur Auvio durant 90 jours.

Les femmes subissent dans notre société moderne une pression morale autour de la maternité. Nous devons maîtriser notre désir d’enfant grâce à l’avortement et à la contraception. Mais cette idée d’une maternité idéale n’est qu’une illusion.

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