Il nous revient que c’est précisément ce passage dans l’émission La Tribune qui aurait réglé le sort de Thierry Dailly. Le propriétaire américain a été particulièrement vexé que Dailly s’excuse pour des propos qu’il assumait totalement et qu’il avait lancés pour la rigolade dans un moment d’euphorie. Le fait que les deux hommes ne se soient pas accordés pour un discours commun par rapport à cette déclaration montée en épingle a achevé de convaincre Textor de se séparer de son président.
Les tensions étaient néanmoins latentes depuis plusieurs mois. Au mercato d’hiver, Thierry Dailly souhaitait ardemment attirer un attaquant de pointe, ce que Textor ne lui a pas accordé. Au contraire, l’Américain a amené une salve d’autres profils de joueurs, avec autant de réussites (le milieu de terrain Camilo) que d’échecs cuisants (Klaus pour ne citer que lui). Dès le mois de janvier, Dailly a compris que le pouvoir sportif lui échappait. Il a commencé à grincer des dents.
Les plus fervents Molenbeekois, farouchement attachés à Thierry Dailly et méfiants par rapport à Textor, ne vont certainement pas tarder à réagir. Certains avaient même déjà prévu de se manifester négativement auprès de Textor le soir du match du titre, avant de se raviser. Le départ ne sera pas de nature à les calmer, d’autant que le flou reste total en ce qui concerne l’avenir à court terme du club, vu le départ probable de Vincent Euvrard pour un autre club de Pro League.
Le richissime propriétaire se retrouve désormais seul à la barre. Une méthode qui se répète après le cas de figure de l’Olympique lyonnais, où l’Américain a feint la cohabitation avec le président historique Jean-Michel Aulas avant de le pousser doucement vers la sortie.