Depuis la collision frontale entre deux trains en Grèce ce 28 février, le bilan ne cesse de s’alourdir. Au moins 57 morts, selon les dernières informations, sont à déplorer, ainsi que plusieurs dizaines de blessés.
Le chef de gare arrêté et poursuivi pour "homicides par négligence" et pour avoir provoqué des "blessures corporelles" a témoigné ce 1er mars devant la justice. S’il a reconnu son erreur – avoir donné l’autorisation à un train transportant 342 passagers et dix employés des chemins de fer à emprunter la même voie qu’un convoi de marchandises -, il a aussi précisé que le système de sécurité qu’il a voulu actionner ne fonctionnait pas.
Une enquête est dès lors ouverte. Redoutant qu’elle ne soit bâclée, les Grecs ont manifesté dans plusieurs villes du pays. "Et plus le temps passe, plus des éléments surprenants voient le jour. On a appris par exemple que le chef de gare était en fait un fonctionnaire du ministère de l’Éducation qui, à cause de la mobilité professionnelle imposée, s’est retrouvé à ce poste après tout juste trois mois de formation", souligne ainsi la journaliste Angélique Kourounis, correspondante en Grèce, sur les ondes de La Première.
Or le règlement des chemins de fer grecs interdit qu’un chef de gare se retrouve seul à un poste d’une telle importance, et encore moins lorsqu’il est novice en la matière, ajoute la journaliste. Si cette situation a été rendue possible, c’est précisément en raison du manque de personnel dont souffre le réseau ferroviaire grec.