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Déroute d’Anderlecht en Conference League : c’est reparti pour un tour de cercle vicieux

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La défaite du Sporting d’Anderlecht hier en barrage retour pour la Conference League est une catastrophe sportive d’abord. Si l’on pouvait concevoir que les Mauves, récents quatrièmes du championnat belge, pouvaient potentiellement être surpassés par Vitesse Arnhem, récent quatrième du championnat néerlandais, rien ne laissait présager d’une telle différence de niveau lors de ce match retour. Et pourtant. Le projet anderlechtois vient de prendre un an dans les dents. Il n’y aura pas de phase de poules européenne au Lotto Park, et ce pour la troisième saison consécutive.

Le plus gros échec sportif de la nouvelle ère anderlechtoise

Les cadres de l’équipe n’ont pas répondu présent. Où étaient Lior Refaelov, Josh Cullen ou Amir Murillo hier soir ? Quid de la plus-value immédiate qu’auraient dû apporter les Krisoffer Olsson et Joshua Zirkzee dans ces moments importants ? L’histoire du match de jeudi soir, c’est d'abord celle d’une équipe mangée individuellement par une formation encore moins expérimentée qu’elle.

Puis il y a ces longues minutes insoutenables en début de match où Kompany a regardé son équipe acculée, incapable de se sortir du (bon) pressing adverse. Ces longues minutes sans le moindre tir cadré, alors que l'opposant prenait les devants sur sa première occasion (déviée certes). Et cette absence de réactivité. Pas de changements avant la 70e minute. C'est tard. Parce que Kompany espérait un sursaut de ses joueurs cadres, qu’il voyait dans un mauvais soir jusque-là. 

Anderlecht n’est pas parvenu à se qualifier pour le rejeton de l’Europa League, qui verra un représentant de Gibraltar et deux de Chypre en phase de poules.

Mais l’esprit de rébellion espéré n’a jamais pointé le bout de son nez. La réduction de l’écart du Soulier d’or aura à peine suscité les minutes de folie attendues. Et pour tout ça, Vincent Kompany est responsable. Les faits sont très durs à entendre au lendemain du match : Anderlecht n’est pas parvenu à se qualifier pour le rejeton de l’Europa League, qui verra un représentant de Gibraltar et deux de Chypre en phase de poules. Bien au-delà de la probable non-qualification pour les PO1 en 2019-2020 ou les fessées reçues au FC Bruges ces dernières années, la défaite à Vitesse Arnhem est le plus gros échec sportif de la nouvelle ère anderlechtoise. Avec quelles conséquences ?

 

Vous reprendrez bien une louche d’austérité ?

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Au-delà du volet sportif, ce qui inquiète encore plus à Saint-Guidon, c’est le nouveau coup dur financier que cet échec représente. Une qualification pour la Conference League aurait représenté une somme de base de trois millions d’euros. A cela seraient venues s’ajouter les primes de victoire (500.000 euros) ou au moins de match nul (100.000 euros). Sans compter le ticketing et le sponsoring qu’auraient rapporté ces rencontres à domicile. De quoi mettre du beurre dans les épinards de Peter Verbeke, qui doit déjà compter le moindre de ses centimes, et qui jongle depuis deux ans pour offrir un noyau potable à son T1. Sans ces rentrées bienvenues, alors que certains joueurs -bien rémunérés- n’apportent plus aucun rendement au club (Trebel, Bundu, Kiese Thelin), les finances bruxelloises sont bonnes pour une nouvelle cure d’austérité. Avec une nouvelle obligation de vendre à la moindre occasion ? C’est possible. Anderlecht Will Be Back tonnait un slogan martelé à Anderlecht depuis un an. Le chemin sera encore plus long qu’attendu.

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