"Le problème, c'est qu'un filet, c'est fait pour tuer. Quand il est perdu ou abandonné, il continue à tuer, des poissons mais aussi parfois des tortues ou des phoques", qui sont des espèces menacées, commente François Galgani.
Sur son bateau, Pierre Morera, qui pêche à trois ou quatre heures de navigation de la côte, derrière les îles d'Hyères, quand le jour n'est pas encore levé, compte sur ce système pour retrouver plus facilement ses outils de travail partis à la dérive.
"La perte d'un engin de pêche s'avère coûteuse pour les pêcheurs artisanaux. Une palangre - ligne de pêche sur laquelle sont accrochés des hameçons - coûte 3.000 euros", souligne cet homme qui pratique une pêche artisanale, respectueuse des ressources.
A ses côtés, sur le port de Carqueiranne, Olivier Sacchi, biologiste marin et plongeur pour l'association des professionnels de la mer, LRS, rappelle que pêcheurs, plongeurs et scientifiques travaillent depuis "plus de 10 ans" pour réduire l'impact des filets fantômes.
Les deux robots sous-marin téléguidés, équipés de caméras, acquis par cette association peuvent repérer les filets échoués à plusieurs centaines de mètres de profondeur.