Le Musée de la Porte de Hal se situe à ...la Porte de Hal, à l'entrée des Marolles, sur la Petite Ceinture de Bruxelles. Il abrite une modeste collection d'armes anciennes, d'armures et autres reliques d'une époque où la Senne coulait à l'air libre : l'époque médiévale.
Le Fédéral n'est plus intéressé
Le Musée fait partie intégrante des Musées Royaux d'Art et d'Histoire. Il n'émarge donc pas à la culture (compétence des communes et des communautés) mais à la politique scientifique fédérale. Laquelle envisage de se désengager de toute une série d'institutions pour des raisons budgétaires. Le Musée de la Porte de Hal ne fait donc clairement plus partie de ses priorités. D'où la crainte d'un groupe d'habitants du quartier de voir péricliter ou disparaître ce qu'ils considèrent comme "un bâtiment emblématique, qui définit le caractère de tout le quartier des Marolles".
Dans une lettre ouverte envoyée à la presse, ces amoureux du patrimoine bruxellois proposent de se substituer à l'état fédéral et de reprendre la gestion du musée, par exemple sous forme de coopérative. Carlo Van Grootel est l'un de ces citoyens préoccupé par la conservation de l'héritage de notre passé. "Le fédéral a proposé à la Ville de Bruxelles de reprendre le musée mais la Ville n'est pas chaude, c'est le moins qu'on puisse dire. Tout ce qu'elle a donné comme commentaire c'est : "on peut peut-être octroyer une concession pour un établissement horeca".
Mais clairement, ce n'est pas cette solution-là que les signataires de la carte blanche privilégient. "C'est le plus ancien musée de Belgique", plaide Carlo Van Grootel. "La Porte de Hal sert de musée depuis 175 ans et donc ce serait très triste que le seul musée de quartier des Marolles, qui est très beau et dispose d'une très belle collection, devienne en première instance de l'horeca. Mais on le sait bien, une fois que l'on emprunte cette direction, on n'est jamais très loin des projets immobiliers".
Carlo Van Grootel et ses partenaires proposent donc de confier la gestion quotidienne du musée à une coopérative citoyenne, en association avec les milieux culturels, dont l'emblématique Ommegang. Une idée pas si folle, d'autant que le vieux bâtiment qui héberge les collections a fait l'objet d'une rénovation en profondeur en 2019.