Si le bus devient quasiment gratuit, encore faut-il qu’il passe près de son domicile pour qu’il soit accessible. Pour cela, la déclaration de politique régionale parle d’un autre point : l'offre.
Le réseau sera étendu
Le gouvernement "s’engage, en priorité, à augmenter l’offre, tant en zone urbaine que rurale, et l’améliorer en termes de qualité (en particulier à travers la diminution et la fiabilisation des temps de parcours par le biais d’infrastructures dédicacées) et de capacité. Cela concerne tant l’optimalisation du réseau structurant que des lignes secondaires et de l’offre scolaire. Le réseau sera étendu, là où les besoins le justifient, notamment via des lignes express et des lignes de rabattage, pour relier les zones d’activités, quartiers, lotissements et villages."
De quoi donner plus de place aux transports en commun en Wallonie ? C’est en tout cas une des recommandations d’un des derniers rapports de l’Iweps, l’Institut wallon de l’évaluation de la prospective et de la statistique face à la crise énergétique. L’Institut rappelle notamment que les villages sont encore mal desservis en Wallonie.
"La cartographie des zones d’accessibilité met bien en évidence de nombreux territoires, en particulier ruraux, ne bénéficient pas d’une offre de base en transport en commun type "bus" et donc une certaine disparité territoriale en Wallonie. Ceci se confirme à l’examen des chiffres de la couverture de la population wallonne qui met en évidence que 22% de la population habite à plus de 5 km d’une offre satisfaisante et 53% à plus d’un km."
Sur cette carte, les zones colorées sont situées à moins de 15 minutes à pied et moins de 5 km d’un arrêt de bus bien desservi en 2017 (calculs IWEPS). Les zones en blanc ne sont donc pas desservies.