Michel Draguet réagit
Un étonnement
Dans une interview accordée à la RTBF, Michel Draguet, directeur du Musée de Beaux-Arts de Bruxelles s’exprime étonné : "Il y a eu une surprise car il y a manifestement dans cette lettre beaucoup de souffrance et beaucoup de douleurs et on ne l’a pas remarquée. Elle n’a pas non plus été entendue dans les organes de concertation avec les syndicats."
Les employés ont dénoncé dans leur lettre un manque de vision du directeur du Musée de Beaux-Arts de Bruxelles. Là aussi, Michel Draguet est surpris : "Je pense que c’est plutôt un manque de communication dans le projet. Même si je suis assez surpris car nous parlons avec les chefs de service avec lesquels nous discutons du redéploiement des collections, de la direction vers laquelle nous allons aller, il y a des débats, les calendriers sont validés par ces chefs de service."
Une porte toujours ouverte
Les plaintes évoquent également l’intégration des jeunes. Un problème de vision selon le directeur : "C’est peut-être le problème d’une structure très hiérarchisée, très verticale, une administration et une aspiration d’une plus jeune génération avec des attentes qui ne correspondent pas à une vision très pyramidale comme celle pratiquée par le musée."
"On a déjà réglé beaucoup de conflits et de difficultés que ce soit dans le gardiennage, dans la billetterie ou dans le personnel d’accueil. Nous avons probablement sous-estimé le mal-être, nous allons essayer de retrouver une relation de confiance."
Des contestations
Dans leur lettre ouverte, les 31 employés du Musée de Beaux-Arts de Bruxelles ont dénoncé "les abus commis dans un département au cours des deux dernières années, qui ont entraîné le licenciement de cinq personnes, le départ de cinq autres et l’abandon de six autres pour cause d’épuisement professionnel."
Un mensonge selon le directeur Michel Draguet : "Dans cette lettre, il y a des choses qui étaient fausses aussi. Nous n’avons jamais rétrogradé personne. Il y a des départs et des licenciements comme dans toutes les entreprises."
Une enquête psychosociale a été demandée par le Musée de Beaux-Arts de Bruxelles pour "objectiver les choses" selon Michel Draguet, "la lettre témoigne de beaucoup d’émotion mais elle n’objective pas les problèmes."
Une réunion est prévue avec les syndicats le 19 décembre prochain.