Pourra-t-on un jour compenser ses impacts négatifs sur la nature avec des crédits biodiversité, à l’image de la compensation des émissions de gaz à effet de serre avec les crédits carbone ? L’idée peut paraître séduisante, mais est très complexe à mettre en œuvre.
L’idée de compensation biodiversité est née aux États-Unis dans les années 1970 et plus d’une centaine de pays aujourd’hui prévoient un principe de compensation lorsqu’un projet porte atteinte à l’environnement, indique Matthieu Wemaere, avocat spécialisé dans le droit de l’environnement et chercheur associé au think tank IDDRI.
En France, par exemple, une entreprise construisant une autoroute doit éviter au maximum les impacts négatifs, les réduire et compenser ceux qu’elle ne peut pas éviter, aussi appelés impacts résiduels.