Des nuisances psychologiques
Selon les partisans de ce système scolaire, un retour à l’école avec les mesures d’hygiène et de distanciation que l’on connaît aurait un effet à long terme sur la santé mentale des enfants. "Il faut protéger et sauver d’innombrables enfants du gouvernement qui tente de leur nuire psychologiquement et de les conditionner à une vie de peur et de complaisance".
Appel au don
Pour lancer son projet, l’homme compte sur les dons des Canadiens via une opération de financement participatif. "Le temps est compté et je demande à tous ceux qui se soucient de l’avenir de notre pays de faire un don. Nous sommes sur le point de créer quelque chose de vraiment inestimable pour le bien-être de nos enfants et de protéger l’avenir de notre pays". Ce mardi 8 septembre, seuls 1025 $ ont été récoltés.
Pour scolariser leurs enfants dans ces écoles, les parents devront débourser un minerval de 250 $ suivi d’un paiement de 200 $ par mois. Il y aura entre 5 et 50 enfants par école, encadrés par "des enseignants bénévoles sans accréditation mais avec une expérience dans le domaine de l’éducation".
Qu’en dit la justice ?
Si le procédé tel qu’expliqué par Chris Saccadia peut effectivement être mis en place, il s’expose toutefois à des risques juridiques. "Il y a une possibilité que le coronavirus se propage des écoles vers le monde extérieur et cause un préjudice médical, ce qui expose la personne qui dirige le programme et le propriétaire à des risques juridiques" détaille une avocate basée à Toronto à VICE.
"Il y a une possibilité pour lui d’être poursuivi", ajoute Jasmine Daya. "Le gouvernement de l’Ontario peut également imposer des amendes ainsi que prendre d’autres mesures". Au sein du groupe privé Facebook, Saccoccia a minimisé la possibilité d’un procès quand ses partisans lui ont posé la question.
Possible en Belgique ?
Si ce type d’école anti-masque risque de voir le jour au Canada, qu’en est-il de la Belgique ? C’est beaucoup moins probable. Tout d’abord, les écoles faisant partie du réseau d’enseignement officiel et subsidié sont tenues à se soumettre aux règles dictées par le Conseil national de sécurité. Pour rappel, ce dernier a imposé le port du masque à tous les élèves de plus de 12 ans.
En ce qui concerne l’enseignement privé, n’importe qui peut ouvrir un établissement à condition de respecter de nombreuses obligations. L’une d’elles prévoit notamment le passage de l’ONE qui va délivrer une autorisation d’ouverture. Or cette institution conseille toujours le port du masque et le respect des distances physiques.
Notons également que les bourgmestres peuvent imposer le port du masque sur leur territoire, ce contre quoi l’école ne pourrait rien faire.