Des industriels belges sont impliqués dans une campagne de tir - couronnée de succès, selon ses promoteurs - visant à permettre le tir d'un missile antichar au-delà de la vue directe du tireur avec l'aide d'un drone d'observation, a-t-on appris lundi auprès des participants au projet LYNKEUS.
Ce projet fait partie de la première vague du programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (en anglais "European Defence Industrial Development Programme", EDIDP).
LYNKEUS vise à permettre le tir d'un missile antichar (dans ce cas le MMP, Missile à Moyenne Portée, du missilier MBDA et acquis par les armées française et belge) au-delà de la vue directe du tireur avec l'aide d'un drone d'observation (fourni par la société française Novadem). Ce drone peut être lancé indifféremment depuis le véhicule portant les missiles que depuis un autre véhicule (les deux configurations ont été validées lors des tirs de démonstration) fin septembre à Chypre, ont précisé le ministère belge de la Défense et MBDA dans un communiqué.
une avancée majeure
Les deux tirs de l'AKERON MP (le nouveau nom donné par MBDA au MMP) sur des cibles situées entre 2500 et 3000 mètres ont été "courronés de succès" et représentent "une avancée majeure" dans la définition d'un concept opérationnel pour une capacité européenne de missile BLOS ("Beyond Line Of Sight").
"Cette capacité de tir BLOS représente une avancée majeure dans le combat terrestre, notamment en matière de combat collaboratif, puisqu'elle permet à un véhicule, voire à une unité alliée de contribuer au guidage d'un missile vers une cible non-visible par le tireur tout en lui offrant une meilleure protection en réduisant son exposition aux tirs directs adverses", a expliqué la Défense.