Faut-il laisser les universités flamandes donner davantage de cours en anglais ? La question fait débat et provoque un conflit ouvert entre les recteurs du nord du pays et le ministre flamand de l’enseignement, Ben Weyts. Analyse.
En Flandre, les universités et les écoles supérieures ont la possibilité d’offrir des formations en langue étrangère, à condition de proposer une formation équivalente en néerlandais. En l’absence d’une telle formule, les établissements peuvent demander aux autorités de leur accorder une dérogation. Plusieurs établissements de l’enseignement supérieur ont dès lors demandé de pouvoir proposer, dès l’an prochain, certains bacheliers et masters, uniquement en anglais.
Mais début mars, le ministre Ben Weyts a refusé une bonne partie de ces demandes. L’une des raisons avancées : pas moins de 19 formations en master ne seraient dès lors plus du tout disponibles en néerlandais, ce qui, pour le ministre, est tout simplement inenvisageable. L’exemple le plus frappant concerne la formation d’ingénieur civil, un master qui, pour l’ensemble de la Flandre, ne serait plus proposé qu’en anglais.