Quelles références t’ont-ils donné ?
Fargo pour la série. Concernant la musique, pas mal de trucs indépendants et américains. Le compositeur John Brion qui a composé la musique du film Lady Bird. Carter Burwell aussi, pour son approche européenne, minimaliste, à l'inverse de la grandiloquence américaine.
Composes-tu ensuite sur les images de la série ou plutôt "à l'aveugle" en fonction des instructions reçues ?
Ça change énormément d’une série à l’autre. Quand j’ai travaillé sur Invisible, je suis arrivé tard sur le projet donc j’ai vraiment travaillé à l’image. Il y avait des musiques temporaires, donc il fallait tout remanier : garder l’essence, mais en faire quelque chose de plus original et homogène. À l’inverse, ici, comme sur La Trêve, j'ai été impliqué très tôt, donc beaucoup de titres ont été composés avant le tournage. J'ai lu tout le scénario avant de commencer à composer. Il n'y a pas eu de musiques temporaires et les monteurs-images se sont servis de mes musiques pour monter les épisodes. Globalement, 80 à 90% de la musique qui se retrouve dans Des Gens Bien a été écrite et composée avant le tournage. C'est un processus très intéressant, car la musique et les images se basent toutes deux sur le scénario, mais l'interprètent de façon différente. On n’est pas sur du ton sur ton, c’est deux interprétations différentes.