Des mesures pour lutter contre la hausse des prix de l’énergie ? Oui, mais "c’est l’argent des impôts", rappelle Alexander De Croo

"Nous allons intervenir et prendre des mesures supplémentaires dans les prochains jours", a expliqué Alexander De Croo dans la matinale de Radio 1. "Mais en tant que gouvernement, nous allons nous ruiner avec des mesures pour maintenir l’énergie à un prix abordable. C’est aussi l’argent des impôts, qui va directement au trésor de guerre en Russie. Ce n’est plus justifiable : il faut intervenir sur le problème de fond, qui est le mécanisme boursier désormais complètement détaché de la réalité".

"Prendre des mesures, ce n’est pas difficile", a détaillé le Premier ministre. "Mais je dois aussi regarder l’impact financier. Un gouvernement doit être prudent avec ses ressources, les poches du gouvernement ne sont pas infinies".

Le gouvernement fédéral pourrait aussi intervenir sur les prix à la pompe. "Mais cela aura aussi un impact sur les finances publiques et je veux avoir un gouvernement en bonne santé après la crise", déclare le Premier qui dit se rendre compte que la situation est "urgente" et qu’une décision doit être prise rapidement.

Parallèlement, le Premier ministre estime que l’intervention gouvernementale à court terme doit s’accompagner d’une résolution du problème fondamental. C’est pourquoi il se dit favorable au gel des prix du gaz au niveau européen, même si cela perturbe le principe de libre marché. Selon lui, les prix ne correspondent en effet plus à la réalité : " Ils supposent qu’il y a une pénurie, ce qui n’est pas le cas. Même si la Russie ferme le robinet, nous n’aurons pas de pénurie avant quelques mois."

Un plafond sur les marchés de gros permettrait selon De Croo de décourager les spéculateurs. "Une telle mesure devrait en partie ramener le marché boursier à la réalité."