Des milliers de manifestants ont rallié mercredi les grandes villes du Pakistan pour marquer le premier anniversaire de la révocation par l'Inde de l'autonomie constitutionnelle de la très disputée région du Cachemire.
Des personnalités politiques, des syndicalistes, avocats et militants des droits humains ont battu le pavé pour dénoncer une "décision répressive de l'Inde".
Le président pakistanais Arif Alvi et son ministre des Affaires étrangères Shah Mehmood Qureshi étaient en tête du principal cortège, dans la capitale Islamabad, où les manifestants ont entonné des slogans contre l'Inde et des appels à l'intervention des puissances internationales. "Le déploiement indien au Cachemire est la pire des violations des droits humains", a déclaré M. Alvi.
Le 5 août 2019, le gouvernement nationaliste hindou de New Delhi avait révoqué le statut spécial d'autonomie de la partie du Cachemire qu'elle contrôle, déployé des forces sécuritaires, coupé les communications et restreint les déplacements, tout en arrêtant ou en plaçant en résidence surveillée de nombreuses personnes.
Islamabad condamne ce qu'il considère comme une annexion pure et simple de la région par New Delhi, qui rejette la position pakistanaise selon laquelle le sort du Cachemire devrait être scellé sous l'égide des Nations unies.
L'Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires, se disputent la région himalayenne du Cachemire, divisé de fait entre eux, depuis la partition de l'empire colonial britannique des Indes en 1947. Depuis, les deux pays se sont affrontés dans deux guerres et d'innombrables accrochages à son sujet.