Des millions de criquets ravagent l'Afrique de l'Est, la plus grande épidémie depuis 70 ans

Ce sont environ 70.000 hectares de terres au Kenya qui sont déjà infestés, selon l’Independent. Les essaims d’insectes sont capables de consommer l’équivalent de nourriture pour 35.000 personnes en une seule journée, selon Jens Laerke du bureau humanitaire des Nations Unies à Genève.

La pulvérisation aérienne de pesticides serait le "seul moyen efficace de réduire le nombre de criquets", mais environ 70 millions de dollars seront nécessaires. Cependant, même avec cet argent, il sera difficile de cibler toutes les zones infestées, en particulier en Somalie, où certaines parties du pays sont sous l’emprise du groupe extrémiste al-Shabab.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a qualifié l’épidémie de "sans précédent", ajoutant, sur Unilad : "La vitesse de propagation et la taille de cette infection sont tellement au-delà de la norme habituelle qu’elles ont poussé les capacités des autorités locales et nationales jusqu’à leur limite."

Il y a également une grande crainte de la communauté scientifique que le nombre de criquets n’augmente 500 fois d’ici juin, puisque les pluies du mois de mars apporteront probablement une nouvelle végétation (donc un nouveau garde-manger) dans une grande partie de la région.

Un seul essaim peut contenir jusqu’à 150 millions de criquets par kilomètre carré. Et en parlant de chiffres qui donnent le tournis, on aurait repéré un essaim dans le nord-est du Kenya qui mesurait 60 km de long et 40 km de large !

Selon Abubakr Salih Babiker, un climatologue basé à Nairobi, c'est le changement climatique qui a contribué à ces conditions de reproduction "exceptionnelles" des insectes.