On l’a compris, dans ces visites, à côté des monuments historiques d’hier, on retrouve surtout des lieux de vie du Molenbeek d’aujourd’hui. "C’est très important pour nous de montrer le vrai visage de Molenbeek, ce visage positif de la commune et de ses habitants et habitantes. Ça l’est d’autant plus qu’on sait que ces dernières années l’image de la commune a beaucoup souffert, notamment avec les attentats".
C’était aussi l’occasion de se dépasser. Dépasser leur timidité dans une langue, le français, qu’elles ne maîtrisent parfois pas parfaitement"
Le parcours de visites passe donc aussi par le parvis Saint-Jean-Baptiste, avec son église rectangulaire reconnaissable entre mille et ses petits salons de thés, où sont assis presque uniquement des hommes, sur les côtés. Il y a aussi la place communale où se déroule le traditionnel marché du jeudi, la maison des cultures ou encore l’extérieur du musée de Molenbeek ou la devanture du vieux café "La Rue". Un melting-pot bien bruxellois qui va plus loin que la traditionnelle visite touristique.
"Ce sont vraiment des moments de rencontre qui ont été créés entre nos guides et les groupes qu’elles ont accompagnés. Les visiteurs étaient ravis de découvrir le vrai Molenbeek, celui de la vie de tous les jours, loin des clichés. Et, pour nos membres, c’était aussi l’occasion de se dépasser. Dépasser leur timidité dans une langue, le français, qu’elles ne maîtrisent parfois pas parfaitement", ajoute encore la directrice. "Cela correspond très bien à l’objectif de notre association qui est justement l’émancipation des femmes, notamment issues de l’immigration. On compte environ 500 membres qui viennent régulièrement à nos activités à Molenbeek".