Pour la coalition, "la Commission européenne montre qu’elle tire des enseignements de la crise sanitaire, en proposant des mesures qui peuvent transformer notre relation déséquilibrée avec la nature en une relation saine.
Et les stratégies présentées par l’Europe semblent aller dans le bon sens, pour les organisations environnementales belges. "Les deux stratégies sont susceptibles de transformer profondément les politiques communautaires en matière de nature, d’alimentation et d’agriculture, et d’inverser la tendance sur la crise de la biodiversité en cours".
Selon la coalition, les deux stratégies sont une base solide et ambitieuse pour migrer vers "une société saine pour les humains et la nature". Elles pourraient accélérer la transition vers des systèmes alimentaires et agricoles durables et équitables au sein de l’Union Européenne indique la coalition.
Elles permettraient aussi de restaurer l’équilibre entre la production alimentaire, les ressources naturelles disponibles "tout en redonnant son rôle à la nature dans notre société". De cette façon, "l’Europe espère répondre à la demande d’aliments sains, durables et abordables en tenant compte des intérêts des agriculteurs. Enfin, les deux stratégies devraient jouer un rôle important dans l’amélioration de la résilience économique et environnementale de l’Europe", ajoutent les ONGs.
Les crises actuelles doivent être une opportunité pour diminuer l’impact de notre alimentation sur le réchauffement global
"Ces stratégies pourraient faire une réelle différence et changer la trajectoire actuelle des crises de la biodiversité et du climat. La Commission européenne a présenté […] ce qui devrait être la nouvelle norme pour la planète", estime Emmanuelle Beguin, Responsable Politique Agricole chez Natagora.
Pour Sébastien Snoeck, Expert agriculture durable pour Greenpeace Belgique : "Les crises actuelles doivent être une opportunité pour diminuer l’impact de notre alimentation sur le réchauffement global, tout en faisant face à ses conséquences, dont les agriculteurs sont les premières victimes. La Commission nous invite à considérer globalement le réchauffement global et la perte de biodiversité, l’alimentation et l’agriculture. Ensemble nous trouverons des solutions”.
Elles déplorent néanmoins le manque d’ambition sur certains points, "comme la nécessaire limitation du soutien à l’élevage industriel, les faibles mesures sur la pollution de l’air et de l’eau par les nutriments ou la limitation insuffisante de l’usage des antibiotiques".