L’Université de Liège propose des parrainages originaux pour favoriser les déplacements à vélo vers ses sites et en particulier le campus du Sart-Tilman, sur les hauteurs de la ville.
C’est l’innovation de cette année, parmi les actions de l’ULiège dans le cadre de l’opération "Printemps à vélo". Des parrains et marraines, cyclistes réguliers, étudiants ou membres du personnel, proposent d’en coacher d’autres qui souhaitent faire de même.
En bord de Meuse, à l’entrée de la passerelle "La Belle Liégeoise", nous rencontrons une des paires ainsi constituées. François Rigo est doctorant à l’Université de Liège. Il parraine Felipe Giro, un autre doctorant, venu du Brésil.
François Rigo effectue le trajet vers le Sart-Tilman tous les jours. Pourquoi a-t-il accepté de parrainer un novice ? "Simplement, je me suis dit, tiens, comment est-ce que j’ai commencé moi-même ?", explique François Rigo, "L’université prêtait des vélos électriques. Ce qui m’a permis de tester la montée au Sart-Tilman. Et en en parlant avec d’autres, je me suis rendu compte que c’était facile. Donc j’ai voulu partager ça avec d’autres personnes. Ici, c’est la deuxième fois qu’on le fait, on va encore le faire sûrement une fois, et peut-être faire une descente aussi ensemble. Le principe, c’est de faire se rencontrer des paires de cyclistes, donc un parrain et un parrainé, qui démarrent grosso modo du même endroit, donc du centre-ville de Liège, et ici, en l’occurrence, on est dans le même bâtiment à l’université, donc c’est très pratique. L’idée, c’est de prévoir minimum trois montées ensemble, pour montrer éventuellement plusieurs trajets aussi. Ça fait une rencontre, en plus, parce que je ne connaissais pas avant."
Et du côté du parrainé, quelles sont les motivations ? "La première motivation, c’est la santé. C’est bon pour la santé.", répond Felipe Giro, "La deuxième motivation, c’est parce que je pense que c’est plus écologique." Felipe confie aussi que sans accompagnement, il n’aurait sans doute pas fait la démarche : "Je pensais que c’était quelque chose d’impossible, mais maintenant je pense que pense que ça va, je peux le faire bien comme François.".
Précisons que nos deux cyclistes effectuent le parcours sur des vélos sans assistance électrique. Nous les retrouvons nos deux cyclistes dans la partie la plus pentue du trajet. Après la rue du Vallon, à Angleur, interdite au trafic automobile dans sa partie haute, ils s’apprêtent à grimper la rue de la Belle Jardinière. "Là, on est vraiment dans la partie qui monte le plus.", confirme François Rigo. "C’est un petit peu difficile, c’est très pentu. Tout le temps, tu dois faire l’effort.", enchaîne Felipe Giro. François Rigo précise qu’il faut : "Ne pas hésiter à mettre des vitesses très basses et monter tranquillement, à son rythme. Ici, on va rentrer dans la Belle Jardinière où il y a des voitures, mais on a quand même une piste cyclable.".
Dans la montée, Felipe a été victime d’un saut de chaîne. Lorsque son parrain et lui arrivent à destination dans le domaine universitaire au bout d’environ 40 minutes, il confie : "Je suis content, la montée, c’est fini.". Se sent-il prêt à effectuer le trajet tous les jours à vélo ? "Prêt ? Non, j’ai besoin de m’entraîner un peu. Mais mon objectif, c’est bien de faire ça tous les jours."