Depuis 2018 , L'Europe interdit l'utilisation de certains néonicotinoïdes en raison de leurs effets délétères sur l'environnement. On sait pertinemment que ces pesticides contribuent à la disparition des populations d'abeilles. Un peu partout en Europe, on fait le même constat : les abeilles disparaissent sensiblement et elles constituent un marqueur important de notre biodiversité.
Cette vérité se heurte néanmoins à la réalité du terrain, telle que la vivent les agriculteurs : législation ou pas, ils n'ont pas encore à leur disposition d'alternative réellement satisfaisante . Dans la famille Jonckheere par exemple, on cultive la betterave depuis des générations et on recourt aux néonicotinoïdes. "On les utilise pour combattre les maladies transmises par certains insectes. Le puceron est un petit insecte qui, pour se nourrir, pique la betterave et prélève un peu de sève. Le problème, c’est que certains de ces pucerons sont porteurs de virus qui occasionnent des pertes de rendement : la racine de la betterave reste naine. Si on laisse un champ sans protection et qu’on a une année avec énormément de pucerons porteurs du virus, on peut avoir des pertes de 30 à 50%."
Devant l'absence d'alternative convaincante , des dérogations ont donc été accordées aux agriculteurs depuis deux ans et en Wallonie, ce sera encore le cas en 2022 , notamment pour les champs de betterave.