Une équipe de chercheurs britanniques a modifié génétiquement des plants de tabac pour qu’ils produisent des phéromones sexuelles afin d’attirer des insectes nuisibles et de les empêcher de se reproduire, et de nuire ainsi aux cultures.
Cette découverte pourrait permettre aux agriculteurs de se passer à l’avenir de certains pesticides.
Des chercheurs de l’Earlham Institute de Norwich au Royaume-Uni sont parvenus à transformer des plantes, en l’occurrence des plants de tabac, en usine à phéromones. En utilisant des techniques d’ingénierie génétique de précision, ils ont modifié ces plants afin qu’ils produisent des phéromones sexuelles de papillons de nuit (Amyelois transitella et Helicoverpa armigera).
Les phéromones sont des molécules chimiques émises par les animaux et certains végétaux. Elles permettent, notamment, de communiquer entre même espèces au moment de l’accouplement. Transformer des plantes en usines à phéromones permet de piéger ou de détourner, dans le cas de cette étude, des papillons de nuit mâles à la recherche d’une femelle, et ainsi d’empêcher leur reproduction.