Les pompiers belges apprennent notamment à travailler avec des Canadairs. Pour faire simple, c’est le pompier en charge du commandement des opérations qui guide le pilote de l’avion, depuis le sol, comme le fait Alain Close : "Je voudrais un largage sur le flanc droit du feu".
Le pilote de l’avion jaune analyse et approuve. Alain s’assure que son personnel est en sécurité :"l’eau arrive avec une telle puissance qu’elle va projeter des débris, comme des pierres, assez loin. Si elle tombe sur une voiture, elle l’écrase ou l’éjecte" nous confie un des formateurs.
Quelques minutes plus tard, le Canadair déverse 6000 litres d’eau sur le lieu indiqué :"Largage effectué, retour dans 10 minutes", annonce-t-il. L’avion s’éloigne en direction d’un point d’eau et y remplir ses réservoirs pour l’exercice suivant.
Les pompiers sont aussi formés à la gestion des Dashs, des avions remplis de retardant. Ce produit chimique rouge est censé ralentir, voire arrêter la progression du feu dans la zone où il est largué : "C’est une forme de barrière qui peut donner du temps à vos hommes pour se déplacer et dans le meilleur des cas, elle arrête le feu et vous pouvez vous focaliser sur un autre point" rappellent les formateurs aux pompiers belges.
Un procédé applicable aux hélicoptères belges
Cet exercice peut surprendre, la Belgique ne possède pas de Canadairs. "Mais nous avons des hélicoptères", tempère le capitaine belge Olivier Giust des pompiers de Liège et à l’origine de cette formation.
"L’idée est d’appliquer ces procédures pour guider les hélicoptères de la police fédérale avec qui nous travaillons déjà et puis, nous pourrions aussi faire appel à l’aide européenne en cas de besoin et avoir les deux Canadairs mis à disposition". Cette expertise permettra aux pompiers belges d’intervenir sur notre territoire, mais aussi ailleurs en Europe.