Né dans les maquis, le cinéma algérien illustre dans un premier temps la lutte du peuple pour l’indépendance. "[Les] images liées au temps de la lutte de libération sont expressives et servent de témoignage de la dureté et de la sauvagerie de l’ère coloniale française. Les scénarios souvent tirés des grands écrivains algériens participent à la consolidation de la mémoire historique, notamment dans la première période postcoloniale de lutte contre l’oubli et pour l’appréciation et la sauvegarde de la liberté arrachée et retrouvée", explique l’Ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Ali Mokrani dans le programme de la Cinematek.
Outre la révolution, le cinéma algérien traite également de la décennie noire (1991-2002), du combat pour l’émancipation, de la vie quotidienne des Algérien·nes. Un cinéma qualifié de "poélitique" qui à travers le sensible raconte la grande Histoire et interroge l’intime. Yasmine Chouikh, réalisatrice et journaliste, le décrit comme "des visages, des mentalités, des couleurs, des passés, des futurs, un éventail d’idées et de pensées qui cohabitent tantôt de manière douce, tantôt de manière douloureuse ; tout cela sur la même pellicule et sur le même écran".