Sa petite nièce dans les bras, Mohammed Azhar observe dans une rue de New Delhi un égout pluvial rempli de plastiques et de boues nauséabondes qui témoigne de l’incapacité de l’Inde à traiter près des deux tiers des eaux usées urbaines.
"Nous restons à l’intérieur de nos maisons", déclare le jeune homme de 21 ans dans le quartier de Seelampur, où des égouts à ciel ouvert pleins de détritus et d’une eau insalubre noirâtre se déversent le long des ruelles. "Ça pue. Ça attire les moustiques. On attrape des maladies, les enfants tombent malades", ajoute-t-il. "Il n’y a personne pour nettoyer la saleté."