"Quand on pense à la mode, le kimono n’est peut-être pas la première chose qui nous vient en tête", concède le directeur du musée Tristram Hunt. Mais le but de l’exposition "Kimono : de Kyoto aux podiums", qui s’ouvre au Victoria and Albert Museum et dure jusqu’au 21 juin, est justement de "remettre en cause cette perception".
Dès l’entrée, sont juxtaposés un kimono traditionnel datant de 1800, une création moderne du styliste japonais Jotaro Saito et une pièce d’exception du Britannique John Galliano pour Dior. Pour M. Hunt, ce triptyque "montre comment la mode du kimono n’a cessé d’être traduite au-delà les frontières culturelles et géographiques".
Son influence s’est même étendue jusqu’à des galaxies lointaines, très lointaines, inspirant la tenue de maître Jedi portée par Alec Guinness lorsqu’il incarne dans "Star Wars" le vénérable Obi-Wan Kenobi.
Au total, plus de 100 pièces sont exposées. La plus ancienne, datant d’environ 1660-1680, séduit par ses sobres motifs de feuilles d’érable brodées sur un tissu aquatique. Le plus récent est un long manteau à capuche de style streetwear, fabriqué en 2019 par le jeune styliste Milligan Beaumont.