Un impact de la guerre en Ukraine sur l’aéroport de Bierset ? Ce n’est pas de la politique-fiction. Des sanctions à l’encontre de compagnies aériennes russes seraient un coup dur, économiquement.
Deux compagnies aériennes russes desservent Liège Airport. Elles continuent actuellement à assurer les vols. Une petite douzaine par semaine, sept encore pour les journées de ce jeudi et ce vendredi. Business as usual, comme le dit, dans une "lettre aux partenaires", l’administrateur délégué du groupe qui chapeaute ces deux sociétés, Atran et AirBridge.
C’est surtout cette dernière qui compte. Elle a représenté l’an dernier près d’un douzième du volume total de l’activité cargo sur le site. Elle a contribué à en faire la plaque tournante de l’organisation mondiale de la santé, au plus fort de la pandémie. Elle se charge notamment d’acheminer des marchandises de provenance chinoise, avec escale moscovite. Des masques chirurgicaux, des respirateurs, des réactifs ou des vaccins, pour diverses destinations. Elle a, voici cinq ans, investi un paquet de millions dans des équipements au sol pour traiter du fret pharmaceutique. Le patron d’Atran et AirBridge souligne, dans sa correspondance, que ses filiales n’acceptent du matériel militaire, ni à l’importation, ni à l’exportation.
Une mesure d’interdiction à son égard, à l’image de ce que le Premier ministre britannique a décrété à l’encontre d’Aeroflot, aurait incontestablement des répercussions sur le trafic. Et comme l’un ou l’autre appareil d’AirBridge navigue sous pavillon anglais, il y a peut-être de quoi scruter le ciel avec une dose d’inquiétude.