Au Brésil, le méthanol joue un rôle essentiel dans la production de biodiesel et dans l'industrie chimique. La ville de Franca, située à l'est du pays dans l'Etat de São Paulo, alimente par exemple ses véhicules grâce au méthane émis par les stations d'épuration depuis une dizaine d'années.
Et bien que le gaz naturel soit considéré comme un combustible fossile, sa conversion en méthanol émet moins de dioxyde de carbone (CO2) que les autres combustibles liquides de la même catégorie, précise l'étude publiée dans la revue Chemical Communications.
"Dans l'industrie chimique, cette conversion se fait via la production d'hydrogène et de CO2 en au moins deux étapes et dans des conditions de température et de pression très élevées", souligne dans un communiqué Ivo Freitas Teixeira, co-auteur de l'étude.
"Réussir à obtenir du méthanol dans des conditions douces tout en dépensant moins d'énergie, est une avancée majeure"
Si le méthane testé lors des premières phases d'essai concernait du méthane à l'état pur, les scientifiques espèrent parvenir dans un futur proche à prélever le gaz à partir de sources renouvelables comme la biomasse, c'est-à-dire l'ensemble de la matière organique (végétale et animale) convertible en énergie.