L’équipe a détecté les signaux sur une longueur d’onde unique connue sous le nom de "ligne de 21 centimètres" ou "ligne d’hydrogène". Avec l’aide du radiotélescope géant Metrewave en Inde, c’est la première fois que ce type de signal radio est détecté à une si grande distance, selon le communiqué de presse de l’Université McGill.
"Une galaxie émet différents types de signaux radio. Jusqu’à présent, il n’a été possible de capter ce signal particulier que d’une galaxie proche, limitant nos connaissances aux galaxies les plus proches de la Terre", explique Arnab Chakraborty. Mais grâce à un phénomène naturel appelé "lentille gravitationnelle", les scientifiques peuvent trouver ces signaux bien plus loin dans l’univers.
Lors de la formation des galaxies et des étoiles, le gaz ionisé chaud s'effondre sur lui-même, se refroidit et forme de l’hydrogène qui se transforme ensuite en hydrogène moléculaire permettant la formation desdites étoiles. Dans ce processus, des signaux radio sont lâchés dans l’univers et ont été repérés par les scientifiques de l’étude.
Si l’on n’a pas découvert d’ancienne civilisation extraterrestre, le Dr Arnab Chakraborty de l’Université McGill a déclaré à l’huffingtonpost que les signaux leur offraient "un retour dans le temps de 8,8 milliards d’années" et pourraient nous aider à mieux comprendre l’univers. Selon les chercheurs, ces résultats ouvrent "de nouvelles opportunités passionnantes pour sonder l’évolution cosmique des étoiles et des galaxies avec les radiotélescopes à basse fréquence existants", conclut le communiqué.