Jupiler Pro League

Des stats déplorables avant un programme costaud : le FC Bruges inquiète de plus en plus

FC Bruges - Charleroi : 22 janvier 2023 (2-2)

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Le duel entre le FC Bruges et le Sporting de Charleroi s’est terminé sur un partage (2-2) dimanche dans le cadre de la 22e journée de Pro League. Le champion en titre brugeois patauge, alignant un septième match consécutif sans victoire. Mais qu’est-ce qui se passe à Bruges ? C’est la question qu’on se pose tous les week-ends depuis plusieurs mois déjà.

Le club brugeois vit décidément une bien drôle de saison. Dominateurs en Pro League depuis quelques saisons, les Blauw & Zwart ont visé plus spécifiquement la Coupe d’Europe pour cet exercice 2022-2023. Le résultat est au rendez-vous : ils ont émergé, dans un groupe avec l’Atletico Madrid, le Bayer Leverkusen et le FC Porto, et affronteront mi-février Benfica au stade des huitièmes de finale en Champions League.

En championnat, le bilan est par contre plus qu’inquiétant, poussant le coach Carl Hoefkens vers la sortie. Sept matches consécutifs sans victoire et une sortie du top 4 au profit de La Gantoise. Avec 37 unités en 22 rencontres (10 victoires, 7 partages et 5 défaites), Bruges empoche en moyenne 1,7 point par match. C’est sa plus mauvaise moisson sur les cinq dernières saisons. C’est aussi la pire saison au niveau du bilan comptable depuis 2006-2007.

Noa Lang

En semaine, avec six matches sans succès, le FCB devenait le premier tenant du titre en Pro League à obtenir ce bilan… depuis lui-même, c’était lors de la saison 1992-1993. Il y a trente ans donc. Avec huit rencontres, la formation flandrienne égalerait son record absolu, qui date de 1981.

"Je ne pense pas que le problème se trouve dans nos têtes. On donne simplement trop d’occasions à l’adversaire. On a été mauvais en première période contre Charleroi, on ne peut pas jouer comme ça. On ne peut pas accepter ça de la part de l’équipe", tentait d’expliquer Simon Mignolet, qui devrait décrocher le Soulier d’Or mercredi, au micro de notre collègue Erik Libois.

Bruges joue aussi de malchance, à l’image d’un Brandon Mechele qui vient de marquer deux auto-buts en une semaine. Ajoutez à cela un entraineur Scott Parker, successeur de Hoekfens, qui cherche toujours son système ainsi que son équipe-type et vous obtenez une formation qui ignore la direction à prendre. "L’impact de l’entraineur, on le voit sur notre deuxième mi-temps contre Charleroi par exemple. On a vu une bonne réaction suite à son discours de la pause. Il est vrai que ça devient un vrai challenge pour le top 4. Beaucoup d’équipes se battent pour tenter de nous déborder. On va essayer de se concentrer sur cette bagarre dans les semaines à venir", indiquait aussi le portier brugeois.

Sauf que le programme des Brugeois est costaud : avant d’affronter Benfica en Champions League, ils vont se déplacer à Zulte Waregem (une seule défaite sur les cinq dernières rencontres) puis à l’Antwerp (3e) avant d’accueillir l’Union Saint-Gilloise (2e). Ils boucleront par contre, fin mars et en avril, leur phase classique avec cinq adversaires beaucoup plus abordables : Courtrai, le FC Malines, Seraing, Westerlo et Eupen.

Les Blauw & Zwart se rassureront sans doute en se disant qu’ils ont marqué dans toutes leurs rencontres depuis la reprise et qu’il reste, finalement, encore douze matches à disputer avant les play-offs. Certes, mais la situation est toutefois plus qu’inquiétante pour ce club où tout allait bien depuis pas mal de saisons...

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