L’ISSeP (Institut scientifique de Service public) a présenté les résultats de la première campagne de biosurveillance wallonne (BMH-Wal), soit l’analyse de la présence de plomb, de pesticides et de polluants organiques persistants dans le sang et l’urine des Wallons.
Un communiqué de la ministre de l’Environnement Céline Tellier détaille les résultats de cette campagne. L’analyse des 828 échantillons (dont 261 adultes de 20 à 39 ans, 283 adolescents de 12 à 19 ans et 284 nouveau-nés) montre que la présence de ces polluants est "globalement semblable aux valeurs observées ailleurs en Europe", avec quelques points d’attention :
- 90% des échantillons d’urine présentaient au moins un métabolite des insecticides utilisés actuellement. Un métabolite est un produit de dégradation issu de la molécule complète. Pour un quart d’entre eux, il s’agit du glyphosate. Chez les adolescents, ces concentrations sont significativement supérieures à celles mesurées chez les adultes
- Des pesticides dits anciens (interdits depuis plusieurs dizaines d’années), des polluants organiques persistants et des métaux lourds interdits depuis plus de 40 ans sont encore détectés.
- Le Wallon a trop de plomb dans le sang : "Les valeurs de référence d’exposition du plomb sanguin déterminées pour les nouveau-nés et les adultes en Wallonie sont supérieures aux valeurs de risque sanitaire établies par l’EFSA (l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) et aux valeurs de vigilance françaises" précise le communiqué