Le Panama, c’est d’abord le canal, et avec lui, les bateaux. Ils sont 13.000 chaque année à y passer. Mais les bateaux ont besoin des trains ! Le canal est central dans l’économie et l’histoire de ce pays contrasté situé entre la Colombie et le Costa Rica. Mais il est aussi doté d’une nature incroyable : au Panama, les zones protégées représentent un tiers du territoire.
Ici, le réseau ferroviaire n’est pas développé. Alors, lorsque des jeunes panaméens montent pour la première fois dans l’un d’eux, ils s’extasient et vivent une vraie aventure ! Philippe Gougler commence son périple à bord d’un train, mais pour le coup, vraiment pas comme les autres : une voiture unique qui circule sur les rails et qui longe les 77 km du canal de Panama reliant Colón à Panama City. Ici, pas besoin de tenir son volant ! Ils passent ainsi du côté Atlantique au côté Pacifique et l’on découvre que les bateaux ne passent pas simplement par ce canal étroit mais traversent un immense lac artificiel bien plus large et recouvert de milliers d’arbres.
Dans la capitale, le paysage qui domine, ce sont bien sûr les grattes-ciel du quartier financier des hommes d’affaires, mais il est également composé de vieux quartiers, charmants. Philippe prend le métro, le seul d’Amérique centrale, et connecté à celui-ci, le réseau de bus, des bus tellement beaux qu’ils donnent envie d’y grimper, peu importe pour aller où ! Notre baroudeur emprunte l’un d’eux, dans une ambiance de fiesta où du reggaeton panaméen est diffusé à fond les ballons !
Il se rend à Portobelo, littéralement "le beau port" et baptisé ainsi par Christophe Colomb qui l’avait découvert, pour assister au pèlerinage du vénéré Christ noir. Là, les pèlerins empruntent le chemin qui mène à l’église, soit simplement en marchant, soit en avançant de manière beaucoup plus fastidieuse. Certains y vont à genoux, d’autres en rampant sur le dos, d’autres encore en se traînant sur les fesses. Sorte de pénitence, de sacrifice pour émettre des souhaits ou remercier le Christ des bénéfices amenés dans leur vie. Des milliers de personnes poursuivent ensuite leur chemin par une procession de nuit, en chantant et en dansant leur adoration pour le Christ noir.