Victor a 13 ans, "bientôt 14", précise-t-il. Il s’apprête à rentrer en deuxième secondaire malgré une forte dysphasie, un trouble du langage que sa maman Sophie résume ainsi : "C’est comme s’il avait fait un AVC. Les mots sont dans sa tête, mais il n’arrive pas facilement à les sortir. Avec l’aide de sa logopède, chaque semaine, depuis qu’il a quatre ans, il progresse, mais il reste du chemin à faire".
Entre l’école et les soirées studieuses pour s’accrocher au rythme d’apprentissage, il s’offre une évasion à coups de crayons ou de briques de construction : "Je dessine des géants. C’est ma passion". Une passion d’origine familiale : "Mon grand-père était porteur d’Ambiorix". Dimanche, il enfilera sa tenue blanche pour accompagner son géant préféré, lors de la ducasse d’Ath. Mais il ne dénigre pas les autres pour autant : "J’aime tous les géants. Et même ceux des villages ou des autres pays. Qu’ils soient portés ou à roulettes".