Regions

Détectoristes : la passion de la chasse au trésor… mais attention aux règles à respecter

Les obligations légales des détectoristes

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Par Ljiljana Dukic avec Ziad Ben Ayed

Sur la plage à la côte ou dans les champs, nous les avons déjà croisés : les détectoristes. Ils se baladent avec leur détecteur de métaux, à la recherche de l'une ou l'autre pièce rare. Cette passion est pourtant réglementée depuis 2019 en Wallonie mais le guide des bonnes pratiques varie d'une région à l'autre. 

L'équipement de base, pour être un bon détectoriste, c'est d'abord... posséder un détecteur de métaux, mais aussi une pelle et des bottes, et surtout une bonne oreille.

"Ce qu'on trouve le plus souvent en détection de métaux, c'est les canettes", plaisante Olivier Van den Bergh, détectoriste. Mais il arrive qu'on tombe parfois aussi sur des boutons militaires ou des pièces de monnaie, telle qu'une pièce Louis XIII de 1642. 

Tout ce qui est trouvé doit être noté et répertorié. Ensuite, il faut l'envoyer à l'Agence wallonne du Patrimoine (AWAP) "afin qu'elle voit la dispersion spaciale sur des cartes de tous les objets de tous les détectoristes", explique Olivier Van den Bergh.

Olivier Van den Bergh, détectoriste
Quand le détectoriste trouve une canette plutôt qu'une pièce rare
Parfois, on trouve un bouton militaire
Pièce Louis XIII de 1642

Collaboration avec les archéologues sous certaines conditions

Ces passionnés de la détection peuvent aussi collaborer avec les archéologues, comme par exemple sur le site de la bataille de Waterloo. Toutefois, pour le faire, ils doivent être reconnus et formés par l'AWAP.

Comme l'explique Dominique Bosquet, archéologue à l'AWAP, une séance d'information obligatoire est prévue durant laquelle on leur explique en quoi consiste l'archéologie en Wallonie, quels sont les acteurs et les moyens. On les conscientise aussi sur l'impact que leur activité de détectoriste peut avoir sur le patrimoine archéologique enfoui. 

Sanctions encore trop rares

Aujourd'hui 432 détectoristes sont homologués par l'AWAP. 

Mais tout le monde ne respecte pas les règles et les sanctions sont encore trop rares : "L'AWAP n'a pas les moyens de mener à bien sa politique, il faudrait un meilleur écolage des détectoristes, un meilleur suivi et contrôle, et surtout, et c'est impératif, créer une cellule infraction qui constatera les personnes qui contreviennent à la réglementation actuelle", déclare Pierre-Emmanuel Lenfant, vice-président de Communauté Histora.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous