Coronavirus

Deux boosters pour les vaccinés Johnson & Johnson ? Qui tester encore et quand ? A l’agenda des ministres de la santé ce mercredi

Deadline.

© Utamaru Kido

Par Johanne Montay

Le mercredi, c’est, une fois par semaine en principe, la réunion de tous les ministres de la Santé du pays. La "CIM" santé, pour "conférence interministérielle". On y retrouve autour de Frank Vandenbroucke, les ministres régionaux et communautaires. Ce mercredi, deux points sont à l’ordre du jour. L’un, concerne la vaccination contre le Covid-19, et l’autre, la stratégie de testing et de tracing.

Un ou deux boosters pour les vaccinés J&J ?

Première question : faut-il, comme la France, proposer deux doses de rappel pour les personnes qui ont été vaccinées avec le vaccin Johnson & Johnson (Janssen) ? Jusqu’ici, en Belgique, une seule dose de booster a été ajoutée. Mais il sera bien compliqué de s’y retrouver pendant les vacances de Carnaval, si chaque pays décide de faire à sa manière…

Le problème, c’est que l’Agence européenne des Médicaments n’a encore rendu aucun avis sur la question. Les ministres se retrouvent exactement dans la même situation d’absence de recommandation harmonisée, que pour l’administration d’un booster aux adolescents de 12 à 17 ans. Souvenez-vous, début février, seuls le gouvernement flamand et la Communauté germanophone avaient décidé, chacun de leur côté, d’octroyer ce booster, alors que les autres régions ont préféré attendre l’avis européen. On peut se préparer à une possible décision à géométrie variable, pour ce qui concerne le trajet vaccinal avec le vaccin Johnson & Johnson.

Quelle stratégie de testing et tracing future ?

L’autre adaptation à réfléchir demain, c’est l’avenir de notre stratégie de tests et de suivi de contacts. Désormais en phase orange du baromètre, cheminant sans doute peu à peu vers la phase jaune (où le CST disparaît, notamment), la Belgique ne peut continuer à dépenser des sommes astronomiques à tester par PCR des dizaines de milliers de personnes chaque jour. Mais comment ne pas non plus perdre le contrôle de la situation ?

Le Risk Management Group (RMG) a soumis une note aux ministres de la Santé. Deux hypothèses seront discutées. Elles présentent chacune des avantages et des inconvénients.

La première, serait de moduler l’intensité du testing en fonction des couleurs du baromètre. Les critères pourraient ainsi être adaptés : des tests plus ciblés et limités en phase d’accalmie, et une hausse de la quantité et des cibles en cas de remontée. L’avantage, c’est de se baser sur un outil existant, mais le risque, c’est d’avoir un moindre niveau de réactivité, notamment à l’égard d’éventuels variants.

La seconde option, serait de s’appuyer sur des "indicateurs précoces", comme le nombre de cas hospitalisés, pour mesurer quel est le niveau de testing qui doit être mis en place. Ceci permettrait d’avoir une meilleure réactivité par rapport à une pression sur la première ligne, mais ce système présenterait le désavantage de constituer une autre manière de mesurer, à côté du baromètre.

Quelle que soit la décision, si elle est prise ce mercredi, le principe général est de cibler davantage les populations (ou les collectivités) à tester en fonction de leur vulnérabilité et de responsabiliser le citoyen sur la prise en main de l’évaluation de son risque.

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