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Diables Rouges

Diables Rouges : Amadou Onana est bien le futur (capitaine) de notre équipe nationale

Amadou Onana est bien le futur (capitaine) de notre équipe nationale

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Inconnu (on exagère volontairement) au bataillon il y a neuf mois encore (premières minutes de jeu le 3/6/2022 : Pays-Bas-Belgique), à peine âgé de 21 ans, et seulement titulaire à quatre reprises pour la Belgique, Amadou Onana a terminé le match contre la Mannschaft avec le brassard de capitaine autour du bras.

Anecdotique ? Oui et non. Certes Kevin De Bruyne quittait le terrain, et ni Romelu Lukaku ni Jan Vertonghen ni Thibaut Courtois n’y étaient plus. Mais la portée symbolique de cette décision du nouveau sélectionneur Domenico Tedesco reste forte : le colosse d’Everton fait dorénavant partie, si pas des "cadres" de notre équipe nationale, en tout cas des valeurs sûres, et des leaders.

Entretien vérité avec le numéro 6 des Diables Rouges.

Il y a neuf mois j’étais un inconnu et je me retrouve capitaine des Diables Rouges : incroyable !

A la 80e minute du match en Allemagne, Kevin De Bruyne cède sa place à Loïs Openda, et son brassard de Capitaine à…Amadou Onana. Aucun des vice-capitaines, à ce moment n’était sur le terrain.

"Je savais que cela pouvait arriver, rit notre numéro 6. Et que je faisais partie du groupe des leaders : le coach l’avait dit devant le groupe. Mais quand j’ai vu Kevin sortir, j’étais totalement focus sur le match, et donc tout de même un peu surpris. C’est un geste qui m’a marqué. Un moment de fierté. A 21 ans, c’est spécial, d’autant plus qu’il y a neuf mois on ne me connaissait pas chez les Diables, et pas beaucoup plus ailleurs ".

Pour moi, revenir en Allemagne en tant que titulaire des Diables Rouges c’était très significatif

Amadou Onana revient de loin, c’est presqu’un miraculé. Lorsqu’il quitte Zulte-Waregem en 2017, c’est parce que les Flandriens ne croient pas du tout en lui. Sa sœur, Mélissa, qui deviendra son agent, le fait entrer chez les U17 de Hoffenheim en Allemagne. C’est là qu’il se révèle, c’est là que sa carrière prend son envol.

"C’est vrai que ce match à Cologne était très spécial pour moi. Sachant que j’allais venir y jouer, plusieurs anciens équipiers m’ont fait des messages sympas. J’ai de très bons souvenirs de mes quatre saisons là-bas. Et c’est assez symbolique de revenir comme titulaire des Diables là où j’ai commencé au bas de l’échelle il y a 6-7 ans à peine. J’ai pensé "que de chemin parcouru !". Et j’espère que ce n’est que le début ?".

Les compliments qui me touchent le plus sont toujours ceux de ma famille

En Suède comme en Allemagne, Amadou a disputé les 90'. On ne s’étonne même plus de la qualité de ses prestations. Mais les compliments continuent à arriver, et à le toucher.

"Ma maman était très très fière quand je suis revenu à la maison. Mon grand-père m’a envoyé un message très touchant. Mon frère, aussi, et bien sûr ma sœur Mélissa, d’autant que c’est à elle que je dois le lancement de ma carrière".

Avec Tedesco, les milieux défensifs joueront plus verticalement qu’avec Martinez

En Suède, Onana a évolué comme médian défensif légèrement en retrait de Kevin De Bruyne. En Allemagne, il a fait équipe avec Orel Mangala. Un duo très remarqué, et apprécié.

"Avec Orel, je m’entends aussi bien en dehors du terrain que dessus. On est très complémentaires, c’est fluide. Les trois qualités principales de notre duo ? Je dirais cohésion (on se parle beaucoup sur le terrain), physique (on gratte énormément de ballons, on essaye de gêner l’adversaire au maximum), et assurance (on est assez sûrs de nos qualités). Et c’est vrai qu’à 21 ans, c’est un peu étonnant.

Le nouveau coach nous demande de joueur vers l’avant, de mettre des ballons "à risques". Le style Tedesco c’est le pressing pour récupérer le ballon, et dès qu’on l’a, chercher la verticalité".

Ça me gonfle – excusez-moi – qu’on me reproche mes cartes jaunes

A Cologne, Amadou a reçu un bristol jaune, pour un tacle en retard. Ce n’est pas sa première, loin de là. On se souvient surtout qu’au Mondial au Qatar, il en avait pris deux en deux rencontres et s’était retrouvé suspendu pour le match décisif contre la Croatie. Il nous avait cruellement manqué.

"Oui, ça me gonfle, qu’on revienne sans cesse avec mes cartes ! Soit vous me demandez d’avoir du volume dans mon jeu, soit d’être tendre et de présenter la joue à mon adversaire. Ici en Angleterre, qui est le championnat le plus engagé, je n’en ai pris que 6 (ndlr : 7) en 26 matches. Donc je suis capable de me retenir mais ma position est plus exposée à ce risque".

Le coach m’a dit qu’il comptait beaucoup sur moi, cela m’a tout de suite mis en confiance

Comme Mangala, Sebastiaan Bornauw, Thomas Meunier, Dodi Lukebakio et peut-être d’autres, c’est en Allemand que l’ancien d’Hoffenheim et de Hambourg échange avec le sélectionneur.

"J’aime parler cette langue, d’autant que j’ai peiné pour l’apprendre. On a de suite eu un bon feeling lui et moi. Il m’a tout de suite mis en confiance en me disant que j’étais un joueur sur lequel il comptait. C’est quelqu’un qui communique très bien. Et je ne peux pas dire ça de tous mes entraîneurs. Il sait gérer un groupe. Et quand il parle de foot ça me parle, donc les deux ensemble c’est l’idéal pour moi".

Dans un prochain article, Amadou Onana nous raconte les coulisses de la prise de pouvoir de Domenico Tedesco au sein du nouveau groupe des Diables.

Premier League - Amadou Onana

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