Diables Rouges

Diables Rouges : Domenico Tedesco abat déjà sa cinquième carte… et c’est la plus importante

Diables Rouges : Domenico Tedesco

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Il y a six semaines, Domenico Tedesco était officiellement présenté comme le successeur de Roberto Martinez à la tête des Diables Rouges.

L’entraineur italo-allemand de 37 ans n’a pas chômé en une quarantaine de jours, dévoilant petit à petit les cartes de son jeu.

Sa première carte : charmer la Fédération belge de football

Lorsque Domenico Tedesco apprend le départ de Roberto Martinez après le partage contre la Croatie durant la Coupe du monde 2022, il ne tarde pas à marquer son intérêt pour le costume d’entraineur de notre sélection noire-jaune-rouge.

Il est jeune, a connu un certain succès en Allemagne et l’idée d’occuper à présent la fonction d’entraineur d’une sélection ne l’effraie pas. Face aux décideurs de la Fédération belge de football (RBFA), il va faire mouche. Son jeune âge et sa précocité intriguent sans doute. Son étiquette de ‘golden boy’ du coaching en Allemagne, tout comme celle sur le front de Julian Nagelsmann, entraineur dorénavant du prestigieux Bayern Munich, également. Dévoiler ses atouts, avancer ses pions : le discours de Domenico Tedesco séduit.

Sa deuxième carte : sa jeunesse avec l'expérience de Franky Vercauteren

L'entente avec Franky Vercauteren, directeur technique de la Fédération belge, fonctionne. Les deux hommes précisent tous les deux être sur la même longueur d'ondes, s'offrant 'une joyeuse entrée', bras dessus bras dessous, dans les stades belges. Roberto Martinez possédant la casquette d'entraineur et de directeur technique par le passé, il ne pouvait que s'entendre avec lui-même. Deux personnes différentes aux deux fonctions, la situation est donc neuve au vu des dernières années. L'entente est-il sincère ou de façade ? L'ancien Diable Rouge sera-il un vrai guide pour Domenico Tedesco ou se transformera-t-il petit à petit en belle-mère envahissante ? Seul le temps répondra à ces interrogations.

L'expérimenté Franky Vercauteren nous a en tout cas paru détendu et affable lors des rencontres avec la presse, alors qu'il semblait parfois un peu plus sur la réserve par le passé. Mardi, lors du premier entrainement collectif ouvert à la presse, le directeur technique était présent également le long du terrain. Quelques mots et sourires échangés avec le nouveau sélectionneur national en attendant l'arrivée des joueurs puis une présence discrète, de supervision, durant la séance.

Sa troisième carte : une première sélection tournée vers les jeunes

Sa troisième carte, c'est naturellement l'annonce de sa toute première sélection, que toute la Belgique du football attendait avec une énorme impatience. Comment allait-il gérer la transition avec la génération dorée ? Allait-il faire la part belle aux vieux briscards ou aux jeunes pousses ?

Les choix sont forts, la césure avec la méthode utilisée par Roberto Martinez est évidente. Premièrement, une liste raccourcie : 24 joueurs, point à la ligne. Deuxièmement : très peu de place pour ceux qui galèrent en club. Exit donc des éléments comme Jason Denayer, Leander Dendoncker, Axel Witsel ou Michy Batshuayi (il n'aurait pas été repris même sans sa blessure). A part quelques cadres, plus personne ne semble protégé. Enfin, évidemment, la présence de nombreux jeunes : le retour de Sebastiaan Bornauw, Orel Mangala et Dodi Lukebakio, la première pour Roméo Lavia et Johan Bakayoko. D'un coup, la moyenne d'âge du noyau, qui était la plus élevée en Europe l'an dernier, a chuté sensiblement.

Sa quatrième carte : Kevin De Bruyne nouveau capitaine

La décision forte suivante revient à choisir Kevin De Bruyne comme capitaine. Le numéro 7 de notre équipe nationale est un joueur exceptionnel, en témoigne par exemple sa troisième place au dernier Ballon d'Or ou son bilan impressionnant chez les Diables (25 buts et 46 assists en 97 caps). On lui reproche parfois sa mentalité de boudeur, ce brassard lui imposera d'adapter quelque peu son comportement lorsqu'il se sentira en difficulté sur le terrain, comme face au Canada lors du Mondial 2022.

Thibaut Courtois (tout derrière) et Romelu Lukaku (tout devant) étant des leaders naturels évidents, notre équipe est parée pour veiller à l'encadrement des jeunes pousses. Ces trois-là sont autant de clés pour une transition réussie entre la génération dorée et la nouvelle génération.

Sa cinquième carte : le premier onze de base

Les contours sont dessinés, il reste maintenant à abattre une carte majeure, celle qui se déroule sur le terrain et non plus dans les coulisses. Le passage périlleux finalement de la théorie à la pratique. Une défense à 3 ou à 4 ? Quelle parité entre les 'jeunes' et les 'vieux' ? Osera-t-il prendre des risques en alignant, par exemple, Roméo Lavia et Amadou Onana ensemble ? Un attaquant ou deux ? Les interrogations sont nombreuses, difficile de deviner les noms qui seront couchés sur la première feuille de match de Domenico Tedesco à la tête des Diables Rouges. Les joueurs ont régulièrement parlé de récupération haute durant les interviews de ce rassemblement à Tubize. Un premier indice sur la manière de jouer.

Six semaines pour préparer le tout, une petite semaine avec les joueurs : le challenge est rude. Le temps de préparation a été extrêmement court, mais les résultats devront idéalement arriver rapidement. A commencer par ce déplacement en Suède vendredi soir...

Entretien avec Domenico Tedesco

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