L’échec à l’Euro 2020 puis la déconvenue en Nations League ont meurtri les joueurs. Le sélectionneur Roberto Martinez également, auquel on semble attribuer tous les torts. On l'a même surpris de mauvaise humeur face aux journalistes, c'était la toute première fois. Mais les critiques les ont beaucoup touchés.
Kevin De Bruyne a rapidement réagi : "N’oubliez pas que nous ne sommes que la Belgique hein ? ! … Il nous manquait quand même Eden Hazard et Romelu Lukaku aujourd’hui. On doit être réaliste avec l’équipe que nous avons. L’Italie et la France ont 22 joueurs du top, nous pas. On doit être honnête. On est un petit pays".
Nous, on y croit encore. Mais vous, croyez-vous toujours en nous ?
Et face à la presse, Yannick Carrasco a exprimé tout haut l’état d’esprit (ou plutôt l’état d’âme) du vestiaire, en nous interpellant avec cette question.
A la veille d’une qualification pour le grand bal du foot mondial au Qatar fin 2022, la 5e consécutive, ce serait un comble que nos représentants, N1 au classement mondial depuis plus de 3 ans, y partent avec le poids du désamour, voire des reproches de leurs supporters. Le risque de les voir résignés, démobilisés, distants avec les médias et les fans, envisageant une retraite prématurée… serait bien réel.
Et lorsque les cadors de cette génération exceptionnelle céderont le flambeau à leurs successeurs, il ne faudrait pas qu’il leur brûle les mains.
Les doutes, les critiques, la résignation et une certaine forme de désamour semblent bien réels dans une partie de l'opinion publique belge par rapport à notre équipe nationale. Mais dans un an, elle tentera une fois de plus de porter haut nos couleurs. Ne boudons pas notre plaisir, ne considérons pas que notre pain blanc a un goût de rassis.