La situation nous renvoie 3 années en arrière. Deux matchs, deux victoires (avec, certes, davantage de sueurs froides dans le cas présent) et une 3è rencontre que les Diables Rouges, s'ils étaient balancés un mois sur une île déserte, pourraient accueillir comme un "confort" obtenu de haute lutte. Au menu : Kalakukko (poisson en croute de seigle), Porkkanalaatikko (gratin de carottes) et Mustikkapiirakka (tarte aux myrtilles), des spécialités finlandaises au nom aussi imprononçable que sont vaines les spéculations quant à la meilleure place finale à décrocher dans le groupe.
Comme il y a 3 ans, il ne faut rien calculer. Jouer et tenter de gagner. Point. D'autant qu'ici, un partage ne suffirait même pas à nous priver de la première place. Non, il faudrait carrément perdre contre la Finlande. Et, dans ce cas, accepter de commettre des erreurs fatales qui pourraient précipiter la défaite. Qui tolèrerait cela ? Tant dans le groupe qu'à l'extérieur... Tout cela pour éviter de tomber dans une potentielle mauvaise "moitié de tableau" ? Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Il y a 3 ans, de nombreux Diables rêvaient de se mesurer au Brésil en 1/4 ! Une perspective beaucoup plus séduisante, il est vrai, que celle d'éventuellement couler contre la Colombie, dans la moitié prétendument plus facile du tableau...
S'il n'est pas nécessaire de devoir battre toutes les grandes nations pour prétendre à un titre européen, il faut en tous cas être capable d'être... prêts à les battre. La nuance est importante, et ne s'encombre pas de calculs qui, de surcroit, pourraient encore être mis à mal...après le coup de sifflet final à Saint-Petersbourg.