L’Université de Gand et l’Institut de la langue néerlandaise lancent le Grand test sur les dialectes de Flandre ce dimanche. Ostendais, anversois, limbourgeois… les dialectes sont nombreux en Flandre. Comment sont-ils nés et sont-ils amenés à disparaître ?
600. C’est le nombre de patois différents en néerlandais en Flandre et aux Pays-Bas. Il n’est donc pas rare qu’un Limbourgeois ne comprenne pas un Brugeois s’il parle dans son dialecte. D’où viennent ces différences ?
Les dialectes de Flandre sont le résultat d’un long développement historique. Ils remontent au moyen néerlandais (Middelnederlands), une langue parlée dans les Pays-Bas et dans le nord de la Belgique entre 1150 et 1500.
Originaire du vieux néerlandais et le germanique occidental, le moyen néerlandais deviendra à son tour le précurseur du néerlandais moderne et des dialectes actuels. De nombreuses caractéristiques qui sont passées à la trappe dans la langue standard se retrouvent dans les dialectes.
Un dialecte, c’est quoi ?
Selon la définition utilisée par la plateforme Dialectloket, un dialecte est une variété linguistique déterminée géographiquement, une forme locale d’une langue. Chaque ville, village ou région en Flandre en possède un. Un dialecte a ses propres sons, son propre vocabulaire et sa propre structure de phrase. D’Ostende à Hasselt, il est donc parfois difficile à comprendre pour quelqu’un qui ne le maîtrise pas.
Cette carte distingue quatre familles de dialectes en Flandre : le flamand occidental (West Vlaams), le flamand oriental (Oost Vlaams), le Brabançon (Brabants) et le limbourgeois (Limburgs).