Le 22 juin 1986, à 12h51 à Mexico, le stade Azteca, rempli de près de 115.000 furieux ralliés à la cause de l’Argentine, retient son souffle. La célèbre enceinte, qui héberge en championnat l’America, le plus grand club du pays, est en fusion : au terme d’un duel aussi improbable que légendaire, Diego Maradona, le capitaine de la sélection sud-américaine, crucifie l’ennemi anglais.
L’ennemi, oui. Il y a peu encore, en 1982, ces deux pays se faisaient la guerre. Alors lui, Diego, l’enfant du peuple, veut gagner coûte que coûte.
Au terme d’une incroyable cohue, le ballon termine sa course au fond des filets. A-t-il marqué de la tête, lui le petit d’1 mètre 65, face au géant Shilton qui garde les cages d’en face ? Ou bien s’est-il servi de sa main, ce qui serait un acte d'antijeu terrible ? Cette anecdote sportive sur fond de tensions géopolitiques va entrer dans l’Histoire. Un quart de finale à l'image d’une compétition de tous les records…
Une histoire qui prend place dès le mondial 1982 en Espagne. En effet, le 13 juin, alors qu'El Pibe de Oro et son équipe affrontent la Belgique au Camp Nou, la guerre des Malouines est sur le point d'être perdue. Ce ne sera que partie remise quatre ans plus tard.