Le panel citoyen wallon propose de réduire la vitesse sur les autoroutes à 100 km/h pour le climat. Cette proposition, reprise par le ministre Philippe Henry, alimente le débat autour du concept de 'l'écologie liberticide'. Enjeu majeur de notre planète, cette mesures écologique est-elle vraiment contraignante pour la population ? Carte blanche de Maxime Lambrecht, docteur en droit, chercheur en éthique et en droit d’Internet à la Chaire Hoover d'éthique économique et sociale dans Déclic.
Réduire la vitesse des véhicules à 100 km/h sur l'autoroute, c'est une mesure déjà mise en place aux Pays-Bas, et qui avait été aussi proposée par la convention citoyenne pour le climat en France, suscitant moult polémiques.
Chez nous aussi, mêmes éléments de langage face à cette proposition de 100 km/h sur autoroute : accueil glacial de la part de Georges-Louis Bouchez, qui redoute que cela crée du clivage au sein de la population - une préoccupation qui lui tient fort à cœur -, et qui souligne aussi l’importance de 'maintenir les libertés'. Mais réaction négative aussi de Paul Magnette, qui critique les méthodes 'punitives', et soutient qu’il faudrait commencer par s’occuper des jets privés des milliardaires.
Sur ce dernier point, ce n’est pas moi qui vais lui donner tort, vu ma chronique du mois dernier sur l’impact carbone catastrophique des vols en jet privés, où je plaidais pour une équité dans le partage des efforts. Mais il faut bien commencer par quelque chose. Et à trop mettre de préalables, on risque de ne jamais se mettre à l’ouvrage.