On n'est pas des pigeons

Dis, Papa, ça veut dire quoi "There is no planet B" écrit sur mon T-shirt ?

Par On n'est pas des pigeons
Aussitôt portés, aussitôt jetés ! L'ère de la mode jetable est une catastrophe humaine et écologique. Surproduction, surconsommation, exploitation des travailleurs... c'est la fast fashion.
Panneau "Dites non à la fast fashion".
Panneau "Dites non à la fast fashion". © Getty Images

There is no planet B

"There is no planet B" est un slogan inventé par les jeunes militants pour le climat, que beaucoup d’enseignes de la fast fashion (la mode rapide) reprennent à leur compte pour vendre plus de vêtements, parce que c’est dans l’air du temps d’être écolo.

Ça veut dire qu’on doit prendre soin de notre planète à nous

Femmes travaillant dans un atelier de coutue.
Femmes travaillant dans un atelier de coutue. © Getty Images

C’est la mode basée sur le jetable et l’hyper-consommation. Autrement dit, des vêtements pas chers parce qu’on exploite des millions d’ouvrières, souvent des filles de 6 à 14 ans, au Bangladesh ou au Pakistan qui ne gagnent qu’un centime d’euro par vêtement fabriqué, c’est à dire 0,6% du prix auquel nous les achetons, tout cela pendant 12 heures chaque jour, week-end compris. Dans ces pays-là, il n’y a pas de syndicats, donc pas question de râler, ou c’est la porte. Et tout ça pour des vêtements qu’on ne mettra en moyenne que 4 fois avant de les jeter. Parce qu’une nouvelle collection arrive chaque semaine par avion du bout du monde pour remplacer l’ancienne. Il y a des tas de décharges à ciel ouvert avec que des habits, comme le désert d’Atacama au Chili, par exemple. En gros, chaque seconde, c’est l’équivalent d’une benne à ordures qui est jetée dans la nature.

La fast fashion, source de tous les maux dont souffre la Terre

Tout ce gaspillage provoque une pollution gigantesque. L’industrie du textile pollue 20% de l’eau potable sur terre, à cause des pesticides utilisés pour faire pousser le coton, mais aussi à cause des teintures toxiques relâchées par l’industrie dans la nature. Et pas que le coton. Il y a aussi les fibres synthétiques, fabriquées à base de pétrole, qui libèrent des milliers de microparticules de plastique dans les océans à chaque passage en machine. L'équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique jetées à la mer…

La Terre victime collatérale du greenwashing

Le slogan " Il n’y a pas de planète B " sur un T-shirt de la fast fashion, ça s’appelle du greenwashing. C'est-à-dire, de façon imagée, laver plus vert que vert ! Une industrie responsable de 10% des gaz à effet de serre au niveau mondial, mais ça tout le monde s’en fout. Tant que c’est pas cher, et que ça plaît… hein ? 


Retrouvez "On n’est pas des pigeons" en replay sur Auvio.

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