Exposition

Dix artistes contemporains, dont JR, rhabillent les pyramides de Gizeh, une première en 4500 ans d’histoire

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Le site des pyramides de Gizeh accueille pour la première fois de son histoire une exposition d’art contemporain. "Forever is now" rassemble dix artistes internationaux, dont le street artiste français JR, qui mettent en avant l’influence des monuments antiques sur leur art grâce à des installations qui utilisent judicieusement la présence de ces géantes de pierre.

C’est une rencontre entre des générations d’artistes, séparées par 4 millénaires et demi d’Histoire. Les dix œuvres jouent avec les formes et les perspectives, intégrant pleinement les trois grâces égyptiennes et l’horizon désertique qui les entoure. Le passé, le temps qui passe, le futur, l’héritage artistique sont tant de thématiques qui se croisent et s’entrecroisent.

"Ouroboros" du Russe Alexander Ponomarev
"Ouroboros" du Russe Alexander Ponomarev © Dina Pyanykh/TASS

"Ouroboros" du Russe Alexander Ponomarev s’inspire de la mythologie et représente un sablier géant qui fait écho à la silhouette des pyramides. "Barzakh" de l’Égyptien Moataz Nasr, œuvre à la perspective triangulaire et faite de rames géantes, ressemble à la barque divine qui transporte le soleil tous les jours. Tandis que les deux énormes mains de "Together", du sculpteur italien Lorenzo Quinn, ont été conçues pour ne pas interférer avec l’environnement mais pour s’y fondre et servir de support à la majesté des lieux.

Quand j’ai été approché avec la possibilité d’exposer une de mes sculptures devant les créations intemporelles les plus glorieuses de l’humanité, c’était un rêve devenu réalité. J’ai également réalisé que c’était une tâche ardue car aucun artiste sur terre aujourd’hui ne peut égaler la beauté et la perfection des magnifiques pyramides égyptiennes antiques. (Lorenzo Quinn)

 

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JR, quant à lui, s’attaque à nouveau à une pyramide, après avoir customisé celle du Louvre de ses collages géants. Mais celle-ci a un peu plus d’ancienneté… En effet, la pyramide de Khéphren date de 2570 ans avant notre ère. Un âge respectable que le street-artiste a décidé de mettre en avant d’une manière originale.

Son trompe-l’œil géant en noir et blanc donne l’impression qu’une main tient le sommet de la pyramide, brisé en deux, comme on tiendrait une carte postale. Intitulée "Greetings from Giza" soit "Salutations de Gizeh", l’œuvre a été divisée en 4591 (soit l’âge du monument) fragments numériques assortis de NFT, ou "Non Fongible Tokens", des certificats d’authenticité inviolables qui assurent la propriété d’un objet numérique à ses acheteurs, une pratique de plus en plus répandue sur le marché de l’art. Ces certificats seront bientôt vendus en ligne, et 743 d’entre eux sont munis de hiéroglyphes cachés dans la collection, ce qui les rendra plus rares et donc augmenteront leur valeur.

L’Américaine Gisela Colón, le Brésilien João Trevisan, l’Égyptienne Sherin Guirguis, les Britanniques Shuster + Moseley et Stephen Cox RA, ainsi que le prince (et artiste) saoudien Sultan Bin Fahad complètent le panel d’artistes sollicité pour cette exposition événement, organisée par Art d’Égypte, avec le soutien du ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, du ministère des Affaires étrangères et de l’UNESCO.

Les Pyramides ont une longue, une illustre histoire d’un genre extraordinaire qui a fasciné et inspiré des artistes du monde entier. Je suis ravie de partager ce qui sera une rencontre inoubliable avec l’union de l’art, de l’histoire et du patrimoine.” a déclaré Nadine Abdel Ghaffar, Fondatrice d’Art D’Égypte, dans un communiqué.

L’exposition est à voir sur le site de Gizeh et ses environs jusqu’au 7 novembre.

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