D’après le neuroscientifique Francis Mc Glone (université de Liverpool), il existe deux sortes de toucher : le toucher fin (bout des doigts, lèvres, langue) qui nous informe sur le monde qui nous entoure et le toucher affectif (reste de la peau) qui rend les câlins agréables car ils produisent de l’ocytocine et de la dopamine au niveau cérébral.
Pourtant, ce lien primordial avec l’autre, s’il apporte sécurité et bien-être, il peut aussi être ressenti comme une intrusion désagréable dans notre intimité.
C’est l’ambivalence du toucher : être désiré et craint, entre distance et proximité.
Historiquement, la promiscuité a très longtemps été la norme. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle, en Europe occidentale, par l’influence des Lumières, que le toucher, comme mode de compréhension du Monde, commence à être déprécié au profit quasi exclusif de la vue, sens le plus proche du cerveau, siège de la rationalité.
Mais quelles que soient les époques envisagées, la façon dont les gens se touchent révèle une conception des rapports à l’autre que soi ainsi que la manière de " faire société ".
À fleur de peau : une histoire des caresses, câlins et autres étreintes est à voir dans REGARD SUR ce lundi 14 février à 20h30 sur La Trois et sur AUVIO.